Le projet des GHT sème la zizanie. Est visé le passage en force. Selon certains avis, le délai de mise en œuvre, le 1er juillet 2016, serait trop court. (Cf. nos articles du 18 février dernier http://www.decision-sante.com/actualites/article/2016/02/18/ght-la-prox… et http://www.decision-sante.com/actualites/article/2016/02/18/la-loi-conc…)
A côté des praticiens hospitaliers, les maires demandent à être associés au projet. Même s’ils sont plutôt favorables à cette réforme, ils craignent que la réorganisation de l’offre de soins se fasse au détriment des services de proximité. Autrement dit, le regroupement de services hospitaliers dans le cadre d’un GHT menace directement les plateaux techniques de petits hôpitaux locaux, jugés non rentables. Pour ce faire, ils souhaitent entrer dans la gouvernance. L’AMF exige ainsi que « les élus soient représentés dans l’ensemble des instances des GHT, et non uniquement au sein du comité territorial des élus locaux ».
Quant à la Fédération hospitalière de France (FHF), elle est également partisan de cette réforme. Mais demande la réécriture complète du décret. Quels sont ses arguments ? Elle met en garde les pouvoirs publics contre un « risque de bureaucratisation du processus ». Cela viendrait à l’encontre de l’objectif premier de construction du parcours de soins. Elle met en avant l’article 107 de la loi de santé. Dans le point 6 de cet article, « la convention (de GHT) ne peut être conclue si elle ne contient pas le projet médical partagé ». En d’autres termes, selon la FHF, « chaque établissement doit être partie prenante, dans une logique gagnant-gagnant ».
Le débat sur la question est bien entamé. La suite au prochain épisode.
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