La Stratégie nationale de santé ne devrait pas générer des mouvements de contestation ni entraîner les Français dans la rue. Lancée le 18 septembre, quatre priorités pour les années 2017-2022 ont été retenues, à savoir la prévention et la promotion de la santé, l’optimisation de la pertinence et la qualité des soins, la lutte contre les inégalités d’accès aux soins et l’innovation. Autant de thématiques évoquées par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle avec notamment l’accent mis sur la prévention. Cette présentation constitue la première étape d’un parcours accéléré. Dans les prochaines semaines seront lancées une série de concertations afin de hiérarchiser les priorités. Les représentants du secteur, des élus, des usagers vont alors être consultés. Les concertations conduiront à la rédaction d’un premier projet.
Celui-ci sera mis en ligne en novembre 2017. Les Français seront sollicités pour faire part de leurs réactions. Au cours du même mois, la Conférence nationale de santé et le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) donneront leur avis. Enfin en 2017, la Stratégie nationale de santé sera adoptée au cours d’un comité interministériel présidé par le Premier ministre.
Les médecins libéraux dans l'expectative
Sans surprise, les syndicats de médecins libéraux ont manifesté une certaine expectative. La CSMF s’interroge sur le respect du calendrier et notamment l’articulation entre le vote de la loi de financement de la Sécurité sociale et la stratégie nationale de santé. La FMF appelle à un nouveau souffle en arrêtant de jouer la montre.
Quant aux mutuelles ; ces premières mesures « ne sont pas suffisantes pour répondre aux problèmes posés par les difficultés persistantes dans l’accès aux soins et réduire les inégalités entre assurés sociaux ».
Au moment de son adoption, la stratégie réussira-t-elle à fédérer les clivages traditionnels ?
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