Sous le prétexte de faciliter l’accès aux soins, le gouvernement poursuit sa volonté de mettre les médecins sous la coupe de l’administration. Par une habile manipulation, le gouvernement aidé des médias fait s’affronter les médecins salariés et les médecins libéraux sur "le tiers payant généralisé" de la loi Santé de Marisol Touraine et non sur ensemble de cette loi.
Quel machiavélisme ! En effet si les médecins salariés et les médecins libéraux portent le même amour de leur métier, ils sont opposés dans leur choix de vie :
- les médecins salariés à l’hôpital ou en centre de santé optent pour la sécurité pécuniaire, ils perçoivent un salaire fixe tous les mois, 12 mois par an, de leur côté les médecins libéraux n’ont ni salaire fixe, ni congés payés ;
- les médecins salariés, en plus de leur salaire, bénéficient du soutien de secrétariats pour s’occuper de leur administration, de leur côté la plus grande majorité des médecins généralistes libéraux sont dans l’obligation de faire un suivi administratif de leurs dossiers et de leurs encaissements ne pouvant pas assumer de secrétariat sur leurs gains ;
- les médecins salariés sont déjà "étatisés", les médecins libéraux refusent d’être étatisé.
Nous pouvons donc comprendre que pour les médecins salariés le refus du tiers payant généralisé est un abîme d’incompréhension, de même que le refus d’être sous une coupe administrative.
En glissant la zizanie entre les médecins, le gouvernement espère-il parvenir à imposer sa politique de santé ?
PS : je viens d’apprendre, chers confrères urgentistes, que madame la Ministre, pour satisfaire vos revendications afin de faire lever votre grève, suggère (sans rien signer) d’augmenter le déficit hospitalier de 90 millions d’euros selon la Fédération Hospitalière de France. Vos revendications seront-elles exaucées malgré le déficit hospitalier de 400 millions déjà existant ou n’est-ce qu’un miroir aux alouettes ?
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