Maintenant ça suffit ! Le petit geste du gouvenrement pour apaiser les médecins sur le tiers payant n’est pas du tout du goût des Mutelles. La Mutualité française a fustigé jeudi l'amendement gouvernemental au projet de loi Santé précisant les modalités de la généralisation du tiers payant. En cause, le transfert de "l'ensemble de la responsabilité du dispositif à l'assurance maladie", en clair le "flux unique" décidé par le gouvernement, que la Mutualité juge "à la fois dangereux et irréaliste" et qui surtout remet en cause le dispositif commun sur le quel les complémentaires s’étaient accordées début février pour conserver droit de cité en cogérant le système.
"L'amendement du gouvernement adopté hier par la Commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale, met en péril le tiers payant", estime dans un communiqué la Mutualité française. La Mutualité n’a pas de mots assez durs pour cirtiquer le revirement du gouvernement, déplorant le "dispositif complexe" choisi "qui nie les réalités économiques et les contraintes techniques de la dispense d'avance de frais". Pour son président, Etienne Caniard, qui affiche depuis des mois son soutien au tiers payant généralisé, "l'effet d'un tel choix est de mettre en échec cette réforme pourtant nécessaire pour l'accès aux soins et plébiscitée par les Français".
Et de mettre en garde le gouvernement : "s'il paraît prêt à des concessions importantes en espérant un ralliement de dernière minute des médecins, il oublie que le tiers payant ne pourra pas se faire sans les complémentaires", conclut-il. Pour Marisol Touraine, la gestion de ce chantier devient de plus en plus périlleuse, alors même que le "flux unique" annoncé ne semble pas lui, pour l’instant lui avoir rallié MG France....
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes