Le retard pris dans la résorption du déficit de la Sécurité sociale est une "véritable anomalie" et l'augmentation des dépenses en partie financées par emprunt "n'est pas acceptable", a estimé jeudi le premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud. En répondant sur Europe 1 -à propos de son rapport annuel- à une question sur le nombre des recommandations de la cour réellement appliquées, Didier Migaud a estimé "de l'ordre de 70%" sont appliquées "mais il faut qu'on affine notre indicateur". "Et puis vous avez recommandation et recommandation", a-t-il nuancé. "Lorsqu'on demande par exemple de mettre fin au déficit de l'Assurance maladie ou de la Sécurité sociale, cela met un peu plus de temps. Ça c'est une véritable anomalie parce que ce sont des dépenses courantes qui sont financées pour partie par emprunt c'est-à-dire par les générations futures et ça, ça n'est pas acceptable", a-t-il affirmé.
Le déficit du régime général de la Sécurité sociale en France s'aggraverait à 14,7 milliards d'euros en 2015 sans mesure nouvelle d'économies, avait indiqué fin septembre la Commission des comptes de la Sécurité sociale, ajoutant que l'objectif d'un retour à l'équilibre était repoussé au-delà de 2017.
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