C’est un cri du cœur… et un cri du corps (médical). Les médecins qui se sont prêtés au jeu du grand débat lancé par « Le Quotidien » étouffent. Lorsque nous avons proposé à nos lecteurs fin janvier cet exercice de démocratie directe, nous ne nous attendions pas, à vrai dire, à un tel constat. Aucune question ne figurait à l’appui de notre sollicitation, qui prenait la forme d’un appel à contributions pour que surgisse, simple et sans apprêt, l’état d’esprit des blouses blanches tel qu’il est ici et maintenant. Le résultat est sans appel : c’est une défiance forte vis-à-vis des décideurs sanitaires qui s’exprime et un ressenti négatif face à cette suradministration de la santé qui au fil des ans semble de plus en plus gêner les soignants.
D’autres conclusions plus attendues émergent de cette première consultation, attentes autour de la rémunération et craintes face à la pénurie médicale, par exemple. Mais le sentiment d’être entravé et de ne pas être écouté ès qualités comme acteur de santé est le plus prégnant. Clairement, il n’a jamais été – à l’hôpital comme en ville — aussi fort et opère comme un fil « rouge » (à tous les sens du terme) aux verbatim que nous publions ce lundi.
D’aucuns en ont déjà tiré les conséquences tel ce spécialiste de chirurgie cardiaque parisien qui propose la création « d’assemblées spécialisées par domaine sociétal » pour donner voix aux professionnels. Et la ministre semble consciente du fossé puisque sa loi ambitionne de rapprocher les médecins des processus de décision. Pour notre part, nous poursuivrons dans les jours qui viennent la consultation de nos lecteurs en les testant, via l’institut de sondage Odoxa, sur certaines pistes de réformes. Participez nombreux à cette deuxième phase. Nous avons besoin de vous !
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