Depuis lundi 12 juillet et les annonces du président de la République – notamment sur l’extension du passe sanitaire – les Français se ruent sur la vaccination. Comme l’a rappelé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal le 22 juillet au matin sur France Inter, faisant écho aux propos du Premier ministre Jean Castex la veille, la France traverse une quatrième vague « beaucoup plus raide que les précédentes ». La seule solution pour lutter contre le variant Delta, selon lui, est donc que les citoyens se fassent injecter des vaccins anti-Covid-19 en masse.
Seulement, ces derniers jours ne sont pas uniquement marqués par le projet de loi sanitaire à l'étude au Parlement. Ils le sont aussi par des signalements successifs de manque de doses, un peu partout dans l’Hexagone. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, par exemple, l’URPS local rapporte, dans un communiqué daté du 22 juillet, que « le nombre de demandes de vaccination » a, suite aux dernières annonces gouvernementales, « considérablement augmenté, saturant les capacités d’accueil de plusieurs centres de vaccination ».
Une « pénurie alarmante de doses »
L’union des libéraux de la région parle d’une « pénurie alarmante de doses allouées aux cabinets » et demande « en urgence de nouveaux stocks afin d’absorber l’afflux massif de demandes ». Laurent Saccomano, président de l’URPS ML PACA explique : « Aujourd’hui, face à la progression inquiétante du variant Delta, la vaccination doit encore s’accélérer, surtout pendant l’été. Si l’on veut que la vaccination en cabinet puisse devenir un réflexe, il est indispensable que les médecins libéraux soient pleinement intégrés à la stratégie de vaccination et reçoivent des doses en nombre suffisant le plus rapidement possible. »
C’est aussi le cas en Bourgogne-Franche-Comté, où l’ARS a écrit renouer « avec une gestion à flux tendu des stocks de vaccins, dans le cadre d’allocations fixées à chaque centre chaque semaine ». L’agence chiffre 177 000 injections la semaine dernière dont 76 000 primo-vaccinations (contre 50 000 la semaine précédente). Des rendez-vous pour l’injection des premières doses ont même été suspendus douze heures, le temps pour l’ARS de se réorganiser face à la demande croissante. À Besançon (Doubs), aucune vaccination ne peut plus avoir lieu sans rendez-vous, l’affluence ayant augmenté significativement (pour atteindre 12 000 à 13 000 à doses la semaine).
Si quelques territoires sont ainsi en tension, le gouvernement se veut rassurant. La France dispose d'un stock assez conséquent de vaccins, 6 millions de doses, a indiqué Jean Castex hier. Cela permet de réapprovisionner les zones qui en ont besoin. Aussi, une livraison de 3 millions de doses de vaccins ARNm Moderna et Pfizer aura lieu cette semaine. Pas de quoi s'inquiéter, donc.
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