Ce n’était pas le terrain d'élection privilégié des gilets jaunes et, ceci expliquant cela, la santé ne figure pas non plus dans les têtes de chapitre du grand débat qui a été mis en place pour purger les mécontentements. Patatras ! Voilà que les problèmes du système de soins se sont d’eux-mêmes invités dans le dispositif. Le président est le premier à s’en être rendu compte, à l’occasion de cet échange marathon qui l’a placé, il y a une dizaine de jours, face à des élus locaux normands. Et c’est un médecin généraliste maire qui a remis sur la table la lancinante question des déserts médicaux... Depuis lors, il suffit de décortiquer les cahiers de doléances, les propositions postées sur le site internet de la grande consultation ou d’assister aux débats en région pour se rendre compte que le thème revient comme un boomerang dans les interventions.
Nos journalistes se sont attelés à ce recensement un peu ingrat, qui tient du travail de bénédictin. Bonne pioche ! Qu’il s’agisse des restructurations hospitalières, de la liberté d’installation ou des conditions de travail des soignants, il se confirme que l’avenir du modèle français tracasse la population. Pour nos lecteurs, ce ne sera pas une surprise: la santé véhicule une telle charge émotionnelle... Pour autant, le corps médical est-il au diapason de ce qui se dit et ce qui s’écrit actuellement un peu partout dans l’Hexagone ? C’est à vous d’en juger, mais aussi de l’exprimer en participant à l’appel à contributions que lance votre journal. Il nous a en effet semblé important que les médecins ne restent pas à l’écart de cet exercice de démocratie directe. Et qui d’autre que le « Quotidien » pouvait s’en faire le porte-voix ? Ces derniers jours, vous êtes déjà nombreux à avoir pris la parole sur lequotidiendumedecin.fr. Surtout continuez. Nous lui donnerons tout l’écho qu’elle mérite.
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