Ce sont les termes de deux rapports d’expertise consacrés au cas du Dr W., médecin anesthésiste belge mise en examen après le décès, en septembre dernier, d’une patiente dont elle avait la charge à la maternité d’Orthez : « alcoolisme excessif et chronique » ET « responsabilité pénale », l’un comme l’autre étant confirmés par les psychiatres et les toxicologues – le fait que le médecin était en état d’ébriété au moment des faits était déjà établi et admis par elle-même.
Les mots sont à manier avec précaution (l’avocat de la famille de la victime les rapporte, et le médecin reste par ailleurs présumée innocente), ils n’en annoncent pas moins d’autres questions. L’avocat a prévenu, il va de nouveau auditionner le personnel et les dirigeants de la clinique privée d’Orthez, qui employait depuis peu le Dr W. et la mettait à disposition de la maternité publique de la ville. Avec en tête, dit-il, cette interrogation : « C’est quand même étonnant que personne n’ait remarqué l’état de cette personne… »
Au gré de ses entretiens, peut-être découvrira-t-il que si médecine et alcool ne font pas bon ménage, le couple existe bel et bien. Une enquête menée par la drees il y a cinq ans* auprès de généralistes a ainsi montré que la consommation d’alcool à risque ponctuel (usage excessif mais sans dépendance) concernait 38 % des médecins.
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