Malgré le tacle de l'exécutif, le « mois sans alcool » ou « Dry January » a bien commencé ce premier janvier, soutenu par les associations de prévention des addictions* et par des acteurs tels qu’Aides, France Assos Santé, la Ligue contre le cancer, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) mais aussi des mutuelles.
Le « mois sans alcool » devait être une action menée par l'agence Santé Publique France, jusqu'à ce que l'initiative soit annulée par le président Emmanuel Macron. Repris à leur compte sur les réseaux sociaux par les associations avec le mot-clé #LeDéfiDeJanvier et les pages Facebook et Twitter @fr_dry, le Dry January propose aux volontaires de ne pas boire d'alcool pendant le mois de janvier,après les excès des fêtes de fin d'année.
Il est possible de s'inscrire, via le site internet, pour recevoir des astuces, conseils et témoignages servant à motiver les participants à prendre du recul vis-à-vis de leur consommation d'alcool tout au long de l'année. Le site met aussi à disposition du matériel (flyers, affiches…) pour tous les professionnels de santé qui souhaitent participer.
Selon une évaluation menée auprès des participants britanniques du Dry January, 71 % d'entre eux affirment avoir un sommeil de meilleure qualité, 70 % ont ressenti un regain d’énergie, 57 % affirment avoir amélioré leur concentration et 58 % estiment avoir perdu du poids. Au-delà de ce mois passé sans boire d'alcool, les jours de consommation lors des mois qui ont suivi sont passés de 4 à 3 jours/semaine, avec une diminution d'un verre par jour.
Un « merveilleux outil »
À l'occasion d'un « Live Chat » organisé par « Le Quotidien du Médecin », le Pr Michel Reynaud, président de Fonds Actions Addictions, a qualifié le Dry January de « merveilleux outil pour les médecins traitants. Ils peuvent inciter leurs patients, voir avec eux s'ils y arrivent, les féliciter ou échanger avec eux sur les difficultés. Cela serait une très bonne occasion d'aborder la question de façon simple et ludique. »
Ce défi « permet de réfléchir à ses propres modalités de consommation : pourquoi ? Quand et comment ? », résume le psychiatre. « Elle permet de sentir la pression permanente de la société concernant la consommation d'alcool et la difficulté de ne pas y céder. »
*Fédération addiction, Fonds Actions Addictions, Fédération française d’addictologie, France Patients Experts Addictions, Société française d’alcoologie, SOS Addiction, etc.
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