« Le Nouvel Observateur » l’a mis en couverture de son dernier numéro : « On a trouvé un remède contre l’alcoolisme ! » Ah bon ? Ils savent déjà qu’à la rentrée 2012 pourrait sortir une nouvelle molécule, le nalméfène, qui semble, après trois études contrôlées de phase III, efficace et bien tolérée dans le traitement de la dépendance à l’alcool ? Pas le moins du monde ! Il s’agit du baclofène, dont les supporters enthousiastes poussent à une large utilisation hors AMM, en l’absence d’études contrôlées dans l’indication de la dépendance à l’alcool et malgré de sérieux doutes sur la tolérance à une large échelle de cette molécule.
La pression de prescription, relayée par les médias grand public, prend des proportions dont on peut s’étonner que nos autorités, promptes à dénoncer le scandale de la prescription hors AMM du Mediator, laissent faire… Pourtant, la surcharge pondérale ne constitue-t-elle pas un facteur de risque aussi sévère que l’alcoolisme ? Ne devait-on plus, promis, juré, laisser utiliser à une telle échelle des produits hors AMM sans preuves sérieuses, dans un cadre rigoureux, de la tolérance et de l’innocuité du produit ? Y aurait-il deux poids deux mesures permettant dans un cas de condamner avant de juger et dans l’autre de décider sans savoir ?
N’y a-t-il donc plus de lanceurs d’alerte ?
Qui sera condamné lorsque surviendront des accidents sévères, voire des morts ?
En tout cas, au « Quotidien », on la lance, l’alerte !
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