La deuxième fois aura été la bonne. Après avoir été recalé lors du vote du projet de loi financement de la sécurité sociale 2019, un amendement instituant une taxe pour les vins aromatisés ciblant un public jeune, ou « premix », a été adopté en séance publique ce jeudi. L'amendement déposé, comme le précédent, par la députée de la huitième circonscription de la Loire-Atlantique Audrey Dufeu Schubert, vise à imposer une taxe de 3 euros par décilitre d'alcool pur.
Les prémix sont déjà taxés à hauteur de 11 euros par décilitre d'alcool. Mais ceux contenant du vin en sont jusqu'à présent exonérés, seuls les prémix incluant dans leur recette d'autres alcools (rhum, vodka etc.) sont concernés.
Attaquer la consommation de jeunes
« Les premix à base de vin sont extrêmement sucrés et visent un public jeune. Ils sont également très majoritairement composés de vins étrangers et cette taxation ne toucherait donc que très marginalement les producteurs français », peut-on lire dans le texte de l'amendement.
En février dernier, Mme Dufeu Schubert avait organisé une rencontre parlementaire en vue de la préparation d'une proposition de loi visant à réduire la consommation excessive d'alcool chez les jeunes. Cet amendement est l'une des actions évoquées à l'époque.
La ministre Agnès Buzyn a déclaré que « l'exonération dont bénéficient actuellement les boissons aromatisées à base de vin ne repose sur aucune justification en termes de santé publique ». En réponse aux objections provenant des rangs LREM concernant l'impact économique possible de la mesure, la ministre des solidarités et de la Santé a assuré que la nouvelle taxe ne touchera pas les produits proposés à l'exportation.
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