Boissons light et sel
Vous pensiez bien faire pour la santé en buvant light, plutôt que sucré ? Raté ! Selon une grande étude multi-ethnique américaine, la Northern Manhattan Study (NOMAS), la consommation quotidienne de sodas light augmenterait le risque d’accident vasculaire de 61 % par rapport l’éviction de toute boisson sucrée. Les résultats ont été obtenus à partir des données de 2 564 participants. « Le light pourrait ne pas être le meilleur substitut aux sodas en terme de prévention vasculaire », souligne Hannah Gardener, principal auteur et épidémiologiste à l’université de Miami. Au cours d’un suivi moyen de 9,3 ans, 559 AVC ischémiques ou hémorragiques sont survenus. Après ajustement sur l’âge, le sexe, l’ethnie, le tabagisme, l’activité physique, l’alcool et l’apport calorique, le risque restait plus élevé de 48 %.
Autre ennemi, le sel. Dans une analyse séparée, chez 2 657 sujets, les chercheurs ont mis en évidence qu’un apport en sel important augmente fortement le risque d’AVC ischémique. Pour 4 g de sel par jour, le risque d’AVC ischémique est doublé par rapport à 1,5 g par jour. Sur un suivi de 9,7 ans en moyenne, 187 AVC ischémiques ont été observés. Le risque d’AVC augmente de 16 % tous les 500 mg de sel consommé, indépendamment de l’hypertension.
Toxicomanie dans la rue
Des chercheurs américains des National Institutes of Health établissent un lien entre deux phénomènes inquiétants au sein de la jeunesse américaine : toxicomanie de rue et incidence des AVC. Selon eux, la consommation de drogues dans la rue serait plus de 9 fois plus fréquente parmi les sujets ayant un AVC. « L’incidence des AVC a augmenté parmi les plus jeunes au fil du temps, explique Felipe de Los Rios, l’un des auteurs. La consommation croissante de drogues dans cette tranche d’âge pourrait expliquer le phénomène ». Alors que le tabagisme et l’ingestion excessive d’alcool restent stables, la consommation de marijuana, de crack et de cocaïne est passée de 0,5 % en 1993-1994 à 4,6 % en 2005. La plus forte consommation de toxiques est retrouvée dans la tranche des moins de 35 ans.
Les jeunes
Ces données épidémiologiques concernant les plus jeunes sont confirmées par une étude américaine des Centers for Disease Control and Prevention. Alors que l’incidence des AVC ischémiques a baissé pour les sujets âgés et d’âge moyen, elle a augmenté chez les plus jeunes sur la période allant de 1994 à 2007. Dans la tranche d’âge des 15 à 34 ans, le nombre d’hospitalisations pour AVC ischémiques a augmenté de 51 % chez les hommes et de 17 % chez les femmes. Les enfants et adolescents de 5 à 14 ans sont touchés également avec une augmentation de 31 % chez les garçons et de 36 % chez les filles. Pour expliquer la tendance, les auteurs avancent quant à eux le rôle de l’obésité et de l’hypertension.
American Stroke Association’s International Stroke Conference, février 2011.
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