• Coût des traitements de l’hépatite C. « De nouveaux médicaments (antiviraux d’action directe) ont fait récemment leur apparition sur le marché et révolutionnent les traitements contre l’hépatite C. Plus efficaces, mieux tolérés, ils présentent des taux de guérison plus élevés. C’est une véritable bonne nouvelle pour les malades. Mais les prix demandés par les laboratoires font peser une charge trop importante sur les dépenses d’assurance-maladie qui les prend intégralement en charge. Je suis profondément attachée à ce que chacun ait accès à des soins de qualité et aux bienfaits de l’innovation thérapeutique. Nous avons donc, à travers le comité économique des produits de santé, engagé des négociations avec le laboratoire concerné pour fixer le prix sur la base duquel se feront les remboursements de ces traitements. Ces négociations devraient aboutir avant la fin de l’année. Pour prévenir tout risque de dérapage financier si cette négociation ne permettait pas d’atteindre nos objectifs de prix, j’ai décidé de mettre en place un mécanisme de régulation spécifiquement adapté aux dépenses liées au traitement de l’hépatite C. L’arrivée du Sovaldi marque le retour des innovations dans le domaine pharmaceutique après une dizaine d’années pauvres en la matière. Une réflexion permettant d’anticiper l’arrivée des innovations et d’assurer leur prise en charge financière est en cours. Il n’y a pas de solution unique à cette question. Je rappelle que le projet de loi de santé que je viens de présenter comporte un chapitre consacré à l’innovation. »
• Mise sous entente préalable de la prescription de statines en première intention
« Le marché français se caractérise par une double spécificité : le volume élevé de médicaments consommés et la tendance à prescrire, à nombre de boîtes égal, des médicaments plus onéreux. C’est pourquoi nous développons les actions de maîtrise des volumes et de la structure de prescription des médicaments dans le PLFSS 2015. En prenant l’exemple des statines, l’assurance-maladie a montré que les Français utilisaient des produits plus chers que leurs voisins et cela se traduit par un coût de traitement deux fois plus élevé en France que dans la moyenne des pays observés. L’action de la CNAM vise à promouvoir un usage raisonné de ces produits de santé. Il ne s’agit d’ailleurs pas, je le précise, d’interdire la prescription de certains produits, mais bien de s’assurer des modalités de leur usage. »
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