• Insuffisance cardiaque : les effets du tabagisme sont moins souvent cités dans ce domaine. Une étude sur plus de 2000 sujets d’âge moyen 73 (hommes) et 69 ans (femmes) (2) montre une différence très significative de la prévalence de l’insuffisance cardiaque chez les fumeurs, « par l’intermédiaire de l’insuffisance coronaire et de l’impact du monoxyde de carbone sur le myocarde », explique le Pr Thomas.
• Chirurgie : le tabagisme augmente la mortalité et la morbidité après chirurgie cardiaque chez les sujets âgés (3). On relève 14,8 % vs 2,1 % de mortalité postopératoire chez les fumeurs vs non (p ‹ 0,0001). « Elle est principalement due aux complications pulmonaires. Quand on doit subir une intervention chirurgicale quelle qu’elle soit sous anesthésie générale, il est impératif d’arrêter de fumer au moins 3 semaines avant et ceci est d’autant plus vrai qu’on est âgé », insiste le Pr Thomas.
• Infarctus du myocarde : le risque relatif d’être victime d’un infarctus du myocarde est plus important chez les fumeurs les plus jeunes. « Avec l’âge, les facteurs de risque [hypercholestérolémie, HTA, diabète, etc.] se surajoutent », explique le Pr Thomas. En revanche on a toujours, chez les plus âgés – et en particulier au-delà de 70 ans – un risque multiplié par deux à trois chez les fumeurs par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé. Sur les 73 000 décès par an dus au tabac toutes causes confondues, 70 % surviennent chez les sujets de plus de 60 ans. Quant aux moins de 50 ans, « le tabac est presque toujours en cause dans les infarctus chez eux : 85 % des victimes de moins de 50 ans sont fumeurs. Et parmi ceux qui n’ont qu’un facteur de risque, c’est le tabac dans plus de 80 % des cas ».
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