Très satisfaits de la qualité et de la sécurité des soins prodigués dans leur pays, les Français le sont moins quand il s’agit de mesurer leur accessibilité ou leurs prix et niveaux de remboursement.
Rendu public cette semaine, un sondage réalisé auprès de 2 000 personnes par l’Ifop pour le cabinet Deloitte montre que la préoccupation des coûts est même un sujet qui monte : 90 % des Français font de la lutte contre les barrières financières à l’accès aux soins une priorité. Et pour cause : des raisons pécuniaires ont conduit un tiers des personnes interrogées à décaler ou à renoncer à une consultation chez le dentiste, un gros quart à faire de même pour une consultation chez un médecin spécialiste. Et l’optimisme n’est pas de mise puisque 86 % des Français estiment que leur reste à charge « santé » va augmenter dans l’avenir.
Que faire ? La remise en cause de l’universalité des prestations santé ne survivrait pas à un référendum (63 % des personnes interrogées y sont hostiles). En revanche, l’idée d’une prise en compte des comportements individuels avance : 70 % des Français voient d’un bon œil une participation accrue aux dépenses de santé qu’ils engendrent de leurs compatriotes consommateurs excessifs de tabac, d’alcool, ou adeptes de sports violents. C’est 10 points de plus qu’il y a 10 ans.
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