LES ACCES douloureux paroxystiques (ADP) sont des exacerbations transitoires et de courte durée de la douleur à un niveau d’intensité modérée à sévère, survenant sur une douleur de fond stable, bien contrôlée. « La prévalence des ADP chez les patients cancéreux varie de 41 à 89% selon les études. La fréquence est de 1 à 5 accès par jour et par patient, en moyenne. Les ADP sont d’installation rapide, entre 3 et 5 minutes et leur durée médiane est voisine de 30 minutes » a précisé le Dr Philippe Poulain (responsable d’unité de soins palliatifs, Polyclinique de l’Ormeau, Tarbes).
L’étude française multicentrique ADEPI, menée chez 512 patients atteints de cancer, suivis pendant une semaine, montre que la prise en charge des ADP est encore insuffisante : 85,3% des patients en souffrent. Toutes ces données montrent bien la spécificité de ces accès douloureux qui nécessitent donc une stratégie thérapeutique spécifique et des formes galéniques adaptées pour coller au profil cinétique de leur intensité. Idéalement, il faut donc disposer d’un morphinique qui soulage rapidement la douleur (5 minutes) et dont la durée d’action soit courte (de 30 à 60 minutes) pour réduire les effets indésirables.
Une cinétique de délivrance qui correspond à la durée.
Le laboratoire de recherche d’Archimedes Pharma est spécialisé dans les technologies galéniques innovantes afin de favoriser l’administration de principes actifs de référence. C’est ainsi que la technologie de gélification de pectine, PecSys, a été mise au point pour optimiser le profil d’absorption de molécules lipophiles (tel le fentanyl) à travers les muqueuses nasales. Le système PecSys offre l’avantage de pulvériser une fine brume de gouttelettes de pectine de même dimension, chacune se gélifiant au contact des ions calcium présents dans les sécrétions nasales. La matrice de pectine ainsi formée contient le fentanyl qui diffuse rapidement, mais de façon contrôlée à travers la muqueuse nasale. La délivrance du principe actif est rapide et les concentrations thérapeutiques plasmatiques modérées au cours du temps et correspondent à la durée de l’épisode de l’ADP.
Un soulagement plus rapide.
Pecfent a bénéficié d’un vaste programme de développement clinique : 654 patients ont été inclus dans 103 centres. Ainsi, 100 000 épisodes d’ADP ont été étudiés. Une étude d’efficacité (CP 044) a notamment montré un soulagement plus rapide obtenu avec Pecfent : la différence d’intensité moyenne de la douleur à 15 minutes (PID 15) a été de 3,02 ± 0,21 pour les patients traités par Pecfent versus 2,69 ± 1,63 pour ceux traités par morphine à libération immédiate (p=0,0396). Dans la phase d’extension (études CP 044 et CP043), sur les 16 semaines de traitement, 90 % des patients ont conservé la dose de Pecfent initialement obtenue au cours de la titration. Son efficacité se maintient donc dans le temps. Sur les 42227 épisodes d’ADP traités par Pecfent, 94% d’entre eux n’ont pas nécessité de recours au traitement de secours pendant les 60 minutes consécutives à la prise de Pecfent. Quant à la tolérance générale et nasale, elle est bonne dans toutes les études. Pecfent est un stupéfiant et sa prescription est limitée à 28 jours.
Symposium organisé par Archimedes Pharma avec la participation de Dr Philippe Poulain (Tarbes), du Dr Marc Frenay (Nice), du Pr Marilène Filbet (Lyon), du Dr Julia Revnic (Paris), de Pascale Dielenseger (Paris), du Dr Benoît Burucoa (Bordeaux) et du Pr Alain Serrie (Paris).
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