L’association d’un antiangiogénique, le cediranib, et d’un inhibiteur PARP, l’olaparib, diminue de 58 % la progression du cancer ovarien comparativement à l’olaparib seul. Les résultats de cet essai de phase II, sponoré par le National Institutes of HealthNHIH) et le National Cancer Institute (NCI), viennent d’être présentés au congrès annuel de l’ASCO qui se tient actuellement à Chicago.
L’étude concerne 90 patientes atteintes de récidive d’un cancer ovarien sensible au platine, de haut grade ou BRCA positif, assignés après randomisation soit à l’olaparib seul (400 mg deux fois par jour) soit à l’olaparib (200 mg deux fois par jour) associé au cediranib (30 mg/j). Les groupes ont été stratifiés selon la présence d’une mutation BRCA et selon l’existence d’un traitement anti-angiogénique antérieur. Les patientes, âgés de 58 ans en moyenne, ont été recrutées entre octobre 2011 et juin 2013.
En mars 2014, la survie sans progression a été de 16,6 mois dans le groupe recevant l’association des deux traitements contre 9 mois dans le groupe assigné à l’olaparib seul (HR 0,42 : 95 % ; CI [0,23-0,76], p = 0,005). Le taux de réponse objectif a été de 80 % pour les patientes assignées à la combinaison thérapeutique contre 48 % pour le groupe assigné à l’olaparib seul (p = 0,002). Les effets secondaires, fatigue, diarrhées, hypertension, ont été plus fréquents dans le groupe de patientes recevant l’association.
Par voie orale
« Ilfaut notre que l’association thérapeutique peut être administrée par voie orale ce qui est un avantage supplémentaire par rapport aux chimiothérapies IV, a déclaré Percy Ivy, représentant le NCI. Cela signifie que les patientes pourront accéder plus facilement au traitement pour peu que les équipes soient en mesure de prendre en charge les effets secondaires. »
Sur la base de ces résultats encourageants, d’autres études de phase III vont débuter chez des patientes présentant un cancer résistant au platine.
Chaque année, 22 000 cancers de l’ovaire sont diagnostiqués aux États-Unis, 4 600 en France, et 75 % de ces cancers sont d’emblée classés de haut grade.
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