Le traitement par USHI de certains cancers de la prostate constitue une option thérapeutique présentant des avantages des traitements non invasifs : ablation locale et précise en une seule séance, durée d’hospitalisation réduite et faible taux de complications. Le traitement peut être répété. Les USHI donnent de bons résultats chez des patients atteints d’un cancer localisé de la prostate (stades T1-T2), peu agressif. Ils peuvent aussi être utilisés chez des patients présentant une récidive locale après une radiothérapie. Le volume de la prostate ne doit pas excéder 35 g. Le traitement est réalisé par voie transrectale, sous anesthésie épidurale. Il peut être effectué en ambulatoire. Il ne présente pas d’inconvénients majeurs, si ce n’est que le patient doit porter une sonde vésicale pendant une dizaine de jours.
L’étude réalisée par une équipe de Londres (Hashim Ahmed, Mark Emberton et coll.), montre à un an, un résultat satisfaisant sur le plan oncologique. À six mois, il n’y avait pas de signes histologiques de cancer chez 30 hommes parmi 39 qui avaient été biopsiés (77 %). Une reprise du traitement par USHI a été effectuée chez 4 hommes. Et à douze mois, 95 % des patients (39 sur 41), ne présentaient pas de signes de maladie à l’IRM. L’étude a porté sur 41 patients âgés de 45 à 80 ans (PSA ≤ 15 ng/mL, stade ≤ T2, score de Gleason ≤ 4), souffrant de lésions cancéreuses limitées, unifocales ou multifocales.
« Si le traitement est correctement conduit, il n’y a pas d’effets indésirables particuliers à attendre », expliquent les spécialistes qui développent les USHI. Chez les patients de l’étude, il n’y a pas d’incontinence urinaire, ni de lésions des organes du voisinage ; 10 % de ces hommes font état de problèmes érectiles persistants à douze mois. Au total, une charge de complications nettement moindre que celle qui assortit le traitement classique (chirurgie et radiothérapie).
Ces résultats sont jugés « très encourageants » par l’équipe de Ahmed et coll. Ce type de traitement est en cours d’évaluation en France, selon l’Institut National du Cancer (Inca), qui rappelle que les troubles de l’érection touchent 50 à 70 % des patients avec les traitements conventionnels.
Ce type de traitement par USHI peut aussi être utile chez des patients qui ne sont pas candidats à la prostatectomie, en raison de l’âge, de l’état général ou de pathologies associées.
The Lancet Oncology, 17 avril 2012, doi : 10.1016/S1470-2045(12)70121-3.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024