Les tumeurs de la vessie infiltrant le muscle ne bénéficient jusqu’ici d’aucun traitement ciblé mais de la chirurgie associée à une radiothérapie à une chimiothérapie. Il n’existe pas de traitement de seconde ligne. Le travail des chercheurs collaborant au sein du réseau TCGA (The Cancer Genome Atlas) paru dans « Nature » vient de remédier à cela.
Leurs résultats proviennent de l’analyse des brins d’ADN, d’ARN et les protéines issus de 131 tumeurs non encore traitées par chimiothérapie. Dans 69 % de ces prélèvements, ils ont identifié une cible thérapeutique, en détectant des mutations récurrentes de 32 gènes, dont neuf n’étaient encore impliqués dans aucun cancer. Dans 42 % des tumeurs, cette cible thérapeutique tournait autour de la voie de signalisation RTK/MAPK régulant la multiplication cellulaire et dont la perturbation est régulièrement citée comme un des mécanismes d’apparition des tumeurs.
Des similitudes avec d’autres cancers
Les auteurs citent également le cas du gène HER2. Les altérations de la protéine HER2 sont responsables d’une part importante des cancers du sein. Les auteurs de l’article souhaiteraient à présent évaluer si certaines molécules développées pour traiter le cancer du sein ne pouvaient pas également avoir un intérêt dans le traitement du cancer de la vessie. Ils ont également découvert que les carcinomes urothéliaux, l’autre catégorie de tumeurs traitée dans l’étude, partageaient des similitudes avec certains sous-types de cancers du sein, du poumon et de la tête et du cou.
Ces résultats suggèrent que ces différents sous-types disposent de voies de développement communes. Enfin, les auteurs notent également que les anomalies de la chromatine étaient plus fréquentes dans ce type de carcinome que dans n’importe quel autre cancer étudié à ce jour.
The Cancer Genome Atlas Reasearch Network, Comprehensive molecular characterization of urothelial bladder carcinoma, Nature, publication en ligne du 29 janvier 2014
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