La plupart des décès par cancer du sein surviennent chez les femmes les plus jeunes ne réalisant pas de mammographies régulières. L’équipe de la Harvard Medical School à Boston a utilisé une nouvelle technique dite « d’analyse d’échec », rapportée jusque-là dans une seule étude en cancérologie, dans une cohorte suivie plus de 10 ans entre 1990-1999 et 2007. Pour établir des corrélations, l’analyse part du décès pour remonter jusqu’au diagnostic, plutôt que partir du début de l’étude. Sur les 609 cas de décès spécifiques confirmés, 29 % étaient rapportés chez des femmes ayant eu une mammographie, pour 71 % chez des femmes non dépistées. Alors que seuls 13 % des décès par cancer du sein sont survenus après 70 ans, 50 % se sont déclarés avant l’âge de 50 ans.
Une question à reconsidérer
Pour le Dr Blake Cady, l’auteur principal : « La nature biologique du cancer du sein chez les jeunes femmes est plus agressive, tandis que le cancer du sein chez les plus âgées est plus indolent. Ce qui suggère qu’un dépistage moins fréquent chez les plus âgées mais plus fréquent chez les plus jeunes pourrait être davantage basé sur la biologie, plus pratique et plus économique. » Quant au risque de surdiagnostic, le Dr Cady n’y croit pas. « Aucune des publications (s’y rapportant) ne s’est penchée au niveau individuel, toutes ont utilisé des registres, ce qui a conduit à de fausses conclusions...». L’approche unique adoptée dans la présente étude justifierait de reconsidérer la question du dépistage chez les femmes jeunes.
Cancer, publié en ligne le 9 septembre 2013
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