Selon les résultats d’une étude multicentrique de phase III, l’association d’Abraxane (nab paclitaxel) et de gemcitabine majore la survie des patients atteints d’une forme avancée de cancer pancréatique.
L’Abraxane est en fait du paclitaxel enveloppé dans une coque d’albumine quasiment de la taille d’une nanomolécule. La tumeur considère alors l’albumine, donc l’ensemble, comme de la nourriture, qu’elle capte et internalise. Abraxane se comporte alors comme un cheval de Troie et relargue le paclitaxel dans la cellule tumorale.
La nouvelle étude, dont un résumé a été déjà officiellement dévoilé, sera présentée vendredi au congrès annuel des cancers gastro-intestinaux dans le cadre de l’ASCO (San Francisco).
Augmentation du taux de survie à un an de 59%
Ce nouveau travail, baptisé MPACT (Metastatic Pancreatic Adenocarcinoma Clinical Trial), a été conduit par une équipe du Scottsdale Healthcare’s Virginia G. Piper Cancer Center Clinical Trial, en collaboration avec TGen (Translational Genomic Research Institute).
MPACT est la plus grande étude clinique de phase III réalisée dans le cancer avancé du pancréas, avec l’inclusion de plus de 800 patients présentant un cancer pancréatique de stade IV. Elle a comparé l’association Abraxane + gemcitabine à la gemcitabine seule (traitement de référence).
Résultat : avec l’association Abraxane + gemcitabine, le taux de survie à un an a été de 35 % contre 22 % dans le groupe comparateur, soit une augmentation de 59 %. Quant aux taux de survie à deux ans, en général très faible, il a plus que doublé (9 % contre 4 %).
Par ailleurs, l’association médicamenteuse n’a pas provoqué de toxicité accrue.
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