En 2012, on estimait à 42 152 environ le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal, en France. « 45% de ces nouveaux cas sont diagnostiqués à un stade déjà métastatique ou vont récidiver de leur maladie après la résection de la tumeur primitive » explique le Pr Michel Ducreux (Gustave Roussy).
Le traitement du cancer colorectal métastatique a bénéficié du progrès des thérapies ciblées ou personnalisées. Ainsi aujourd’hui, « chez les patients souffrant d’un CCRm, la recherche du statut RAS doit être faite dès le diagnostic, afin de prescrire le traitement le plus approprié » souligne le Pr Michel Ducreux. Concrètement, ceux qui présentent un gène KRAS non muté (sauvage) sont éligibles au traitement par anti-EGFR, apportant un gain en termes de survie globale par rapport à la chimiothérapie seule. « Dans cette population RAS non muté (sauvage), on améliore la survie des patients de 7,5 mois par rapport aux autres traitements » poursuit le Pr Ducreux. Alors que chez les 40 % de patients dont le gène KRAS est muté et chez les 15 % de patients dont le gène NRAS est muté, ce traitement n’est pas applicable : le patient n’aurait pas de bénéfice en termes d’efficacité, tout en étant exposé à un risque d’effets secondaires.
Étude OPUS
L’évolution de l’indication d’Erbitux est notamment basée sur les résultats de l’étude OPUS (OxaliPlatin and cetUximab in firSt –line treatment of mCRC). Cette étude randomisée, contrôlée de phase II, impliquant 337 patients avec un CCRm dont 179 avec un statut KRAS sauvage (exon 2) a montré l’efficacité de l’association Erbitux + Folfox 4 par rapport à Folfox-4 seul.
Erbitux est désormais indiqué pour le traitement des patients atteints d’un CCRm avec un gène RAS sauvage exprimant l’EGRF en association avec une chimiothérapie à base d’irinotécan, en 1ère ligne en association au Folfox, ou en monothérapie chez les patients ayant connu l’échec d’un traitement à base d’oxaliplatine et d’irinotécan, et en cas d’intolérance à l’irinotécan.
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