Une technique de traitement des greffes de sang de cordon, pour les enrichir avant leur transplantation, aboutit à une amélioration de la survie et de différents paramètres cellulaires, chez des patients souffrant de leucémies et de lymphomes.
La technique d’expansion cellulaire multiplie le nombre des cellules. Ce qui est à même d’augmenter le nombre des patients pouvant en bénéficier, indique l’auteur principal, Patrick Stiff, lors de sa présentation au Congrès annuel de l’American Society of Hematology.
Les patients souffrant d’hémopathies malignes qui ont un traitement myéloablatif pour éradiquer les cellules cancéreuses, doivent recevoir pas la suite une greffe de cellules souches immatures. La greffe peut être fournie par un membre de la famille ou par un généreux donateur.
Moins de 50 % des patients qui ont besoin d’une greffe en reçoivent effectivement une, faute de donneurs compatibles. Les cellules souches provenant de sang de cordon, qui ne nécessitent pas une compatibilité parfaite, représentent une alternative.
Deux cordons par adulte
Un cordon toutefois ne contient suffisamment de cellules que pour greffer un enfant. Les adultes reçoivent souvent une double dose de sang de cordon, provenant de deux nouveau-nés.
La nouvelle technique que les chercheurs ont nommée « StemEx », permet d’obtenir au bout de 21 jours, une multiplication par 14 fois du nombre des cellules souches disponibles pour une transplantation.
Une étude a été menée sur les greffes ainsi préparées, dans 25 centres, chez 101 patients souffrant de leucémies et de lymphomes. Ils ont été comparés à un groupe témoin de 295 patients qui ont reçu une double dose de sang de cordon non préparé.
La survie à 100 jours est significativement plus longue dans le groupe StemEx que dans le groupe témoin (84,2 % vs 74,6 %). Et la prise de greffe est plus rapide, toujours dans le groupe StemEx, pour développer un nombre suffisant de cellules souches. Ainsi, la greffe des neutrophiles s’est faite en 21 jours, comparativement à 28 jours dans le groupe témoin. Et les plaquettes ont pris en 54 jours, versus 105 jours. « Plus les neutrophiles et les plaquettes sont greffés rapidement, moins le patient a de risques d’infections et de saignements », commentent Stiff et coll.
La technique n’a pas encore reçu l’approbation de la Food and Drug Administration et n’est pas disponible en pratique, excepté dans les études cliniques.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024