Cette étude phare porte sur une collection de près de 2 000 échantillons de cancers du sein. Chaque tumeur a été analysée pour ses mutations ADN, qui ont été examinées afin de déterminer comment elles altèrent l’expression génique. Le suivi clinique à long terme des patients correspondants était connu.
« L’analyse moléculaire détaillée et la grande taille de l’étude ont abouti à la nouvelle description de 10 sous-types de cancer du sein ayant une signification pronostique, ainsi qu’à l’identification de nouveaux gènes du cancer du sein qui pourraient être responsables du développement et de la progression du cancer du sein », explique au « Quotidien » le Canadien Sohrab Shah.
Des évolutions différentes.
Actuellement, en pratique clinique, les patientes sont classées sur la base de 3 protéines récepteurs – le récepteur à l’estrogène (ER), le récepteur à la progestérone (PR) et l’HER2 – qui sont exprimées ou non par leur cancer du sein. Les classes les plus fréquentes sont ER-positif, HER2-positif et triple-négatif (ces tumeurs n’expriment aucun des 3 récepteurs) et les traitements administrés sont différents.
L’étude établit de nouveaux sous-groupes des cancers du sein, elle améliore la sous-classification clinique actuelle, et procure des indices moléculaires pour expliquer pourquoi certains patients dans certains sous-groupes cliniques actuels ont une évolution favorable et pas d’autres. En particulier, les chercheurs ont découvert un groupe ER-positif ayant un taux de morbidité élevé qui est caractérisé par un profil moléculaire distinct des tumeurs ER-positif ayant un pronostic plus favorable.
On a aussi identifié un groupe de 17 % des cancers du sein qui ne semblent pas avoir d’altérations ADN au niveau de résolution de l’étude. Cela suggère une « classe » différente de cancers qui pourraient être sensibles à des traitements plus personnalisés.
Avant d’introduire dans la pratique clinique cette classification en 10 sous-groupes, les chercheurs devront prouver qu’elle procure un bénéfice supplémentaire pour les patientes affectées de cancer du sein. Cela devrait prendre entre trois et cinq ans.
Curtis et coll. « Nature » 18 avril 2012.
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