Continuer à fumer alors qu’un cancer lié au tabac est diagnostiqué est facteur de risque d’évolution péjorative, avec réduction de l’efficacité des traitements, plus grande fréquence des complications, moins bonne qualité de vie et réduction du taux de survie. On peut donc considérer que l’arrêt du tabagisme fait partie intégrante du traitement. De nombreux patients en sont conscients et s’arrêtent spontanément. Mais, hélas, un certain nombre d’entre eux ne tient pas et reprend le tabac.
Pour mieux les comprendre, Vani Simmons et coll. se sont intéressés aux facteurs prédictifs d’une rechute dans une population de 154 personnes souffrant de cancer de la tête et du cou et de cancer pulmonaire, dont 101 avaient arrêté de fumer au moment de la chirurgie (à l’inclusion). On a examiné les variables physiques, cognitives et affectives et elles ont été mises en relation avec les rechutes du tabagisme.
État dépressif, peur de la récidive, signes de rechute
À 12 mois, 60 % de ceux qui fumaient pendant la semaine précédant l’intervention avaient recommencé, versus seulement 13 % de ceux qui étaient abstinents. Les taux de tabagisme sont restés ensuite relativement stables. Des facteurs prédictifs de rechute dans ce contexte sont identifiés : un état dépressif, une plus grande peur de la récidive du cancer, une moindre confiance en la capacité du sujet à s’arrêter.
Les auteurs notent le manque d’attention porté par la recherche sur ces rechutes du tabagisme dans le cadre des cancers qui y sont liés. Une situation qui mérite pourtant une politique préventive claire assortie d’un soutien pour encourager les patients à s’arrêter au moment du diagnostic.
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