DES MÉTASTASES osseuses, des lésions ostéolytiques, de l’ostéoporose généralisée sont des complications fréquentes de nombreux cancers (sein, prostate, thyroïde, poumon, vessie, myélomes) et/ou des effets secondaires des traitements anticancéreux. Conséquences : bon nombre de fractures, notamment des tassements vertébraux.
Les traitements médicaux mis en œuvre dans ces atteintes ont pour objectifs la diminution de la douleur, l’amélioration du statut fonctionnel, la prévention d’autres fractures. Mais l’efficacité de ces traitements est limitée.
La chirurgie « à ciel ouvert » peut stabiliser les tassements vertébraux, mais réalisée sur des patients aux os de mauvaise qualité, elle est essentiellement réservée à ceux qui ont des déficits neurologiques.
Quant à la « chirurgie mini-invasive », deux techniques sont possibles : la vertébrothérapie, consistant, sous contrôle fluoroscopique, à injecter un ciment (polyméthylmétacrylate) ; la kyphoplastie (ou cyphoplastie), où un ballonnet est introduit dans le corps vertébral, puis gonflé pour redonner un certain volume à ce dernier, ensuite dégonflé. On introduit alors du ciment dans la cavité créée. Cette technique diminue la douleur et améliore le handicap, donc la qualité de vie.
Chez les patients cancéreux présentant des tassements vertébraux, si des résultats suggéraient des bénéfices de ce traitement, peu d’essais non randomisés existaient.
L’étude CAFE (Cancer Patient Fracture Evaluation), une étude internationale multicentrique (22 centres), conduite chez des patients cancéreux de plus de 21 ans présentant un cancer et entre 1 à 3 tassements vertébraux, douloureux (de D5 à L4), vient combler cette lacune. Les autres critères d’inclusion étaient une douleur d’au moins 4 sur le score NRS (Numeric Rating Score) et un handicap d’au moins 10 au score RDQ.(Roland Morris Disability Questionnary). Les patients étaient randomisés en deux groupes, traités soit par kyphoplastie, soit par un traitement médical. En un mois, le RDQ est passé de 17,6 à 9,1 dans le groupe kyphoplastie et de 18,2 à 18 dans le groupe contrôle, démontrant, selon les auteurs, que la « kyphosplastie est un traitement efficace et sûr, réduisant rapidement douleur et améliorant la fonctionnalité ». C’est « une étape encourageante », souligne un commentateur, ce travail ayant des limites (notamment pas de groupe placebo).
James Berenson et coll. The Lancet Oncology publication, en ligne du 17 février 2011
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