Selon les travaux menés par l’équipe du Dr Caroline Robert, chef du service de Dermatologie à l’Institut Gustave Roussy, le pembrolizumab, un anticorps anti-PD1, se révèle être un traitement prometteur chez les patients en échec thérapeutique, souffrant de mélanome avancé. Les résultats de leur étude de phase I, qui viennent de paraître dans le Lancet, montrent un taux de réponse global de 26 % avec une majorité de réponses thérapeutiques maintenues.
Des trous dans l’arsenal
Si l’arsenal contre le mélanome s’est considérablement enrichi ces dernières années, avec l’arrivée de l’ipilimumab, le vemurafenib, le dabrafenib et le trametinib, il existe peu d’options thérapeutiques pour les patients non répondeurs ou qui rechutent.
Par ailleurs, les inhibiteurs anti-BRAF et anti-MEK ne sont prescrits que chez la moitié des patients : ceux qui portent une mutation du gène BRAF et qui développent par ailleurs souvent des résistances aux traitements après quelques mois.
Un taux de réponse global de 26 %
Contrairement aux dernières thérapies ciblées, les anticorps anti-PD1 ne s’attaquent pas directement à la cellule tumorale, mais facilite leur élimination par l’activation les lymphocytes T cytotoxiques. Caroline Robert et ses collègues ont recruté 173 patients dans la cohorte KEYNOTE-001 dont la maladie avait progressé sous ipilimumab.
Ces malades ont été aléatoirement répartis entre un groupe recevant une dose de pembrolisumab de 2 mg/kg toutes les trois semaines, et un groupe recevant 10 mg/kg. Le suivi médian était de huit mois.
Une bonne tolérance
Dans les deux groupes, la tolérance au traitement était globalement bonne, avec cependant des effets secondaires tels que de la fatigue (33 % dans le groupe 2 mg/kg, et 37 % dans le groupe 10 mg/kg) le prurit (26 et 19 %), des éruptions cutanées (18 % dans les deux groupes). Les auteurs précisent également que cinq patients du groupe 2 mg/kg ont expérimenté des épisodes de fatigue intense.
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