Comme l’a montré récemment une métaanalyse publiée dans « The Lancet » en 2013 sur 9 essais randomisés sous la direction du Dr Jack Cuzick, les SERMS (ou Selective Estrogen Receptor Modulator en anglais), le tamoxifène, le raloxifène et deux autres modulateurs sélectifs des récepteurs à l’œstrogène, ont prouvé leur efficacité à réduire l’incidence du cancer du sein ayant des récepteurs positifs aux oestrogènes (ER+) en prévention primaire (diminution de 51 %), mais sans effet sur les cancers ER-. Pour le tamoxifène, le suivi était prolongé à 10 ans dans deux essais.
Un autre inhibiteur de l’aromatase, l’exemestane, s’est révélé efficace dans l’essai MAP 3 publié en 2011 dans le « New England Journal of Medicine » pour la prévention primaire du cancer du sein, tous types de cancer confondus (diminution de l’incidence de 53 %) et du cancer du sein invasif (diminution de 65 %).
Une société savante américaine d’oncologie, The American Society of Clinical Oncology, recommande l’utilisation du tamoxifène, du raloxifène et depuis peu de l’exemestane en prévention primaire. Les autorités sanitaires britanniques, le NICE, recommandent pour l’instant l’utilisation du tamoxifène et du raloxifène. Mais ces recommandations sont loin d’être partagées de façon universelle, comme c’est le cas en Europe et en France où l’indication n’est pas retenue en raison de l’absence de preuve sur la mortalité globale et spécifique par cancer du sein effets secondaires et une observance médiocre.
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