Les femmes avec un parent de premier degré – un père, un frère, un fils… – possédant des antécédents de cancer de la prostate, seraient elles-mêmes à risque accru de développer un cancer du sein après l’âge de 50 ans. C’est ce que suggèrent de nouveaux résultats publiés dans la revue « Cancer ». Les chercheurs ont colligé des données sur plus de 78 000 Américaines recrutées dans les années quatre-vingt-dix, alors âgées entre 50 et 79 ans et sans cancer, et suivies jusqu’en 2009.
Si l’accroissement du risque intrafamilial pour un même type de cancer est désormais établi, l’existence de liens croisés entre différents types tumoraux est moins évident dans la littérature.
Des risques particulièrement accrus quand la famille accumule les deux types de cancers
Dans cette nouvelle étude, il est apparu que le risque de cancer du sein des femmes augmentait de 14 % lorsqu’un parent de premier degré avait un antécédent de cancer de la prostate. Les auteurs qualifient ce risque de « modéré ». En revanche, leurs résultats sont plus préoccupants pour les femmes possédant des antécédents des deux types cancer dans leur famille de premier degré – antécédents de cancer du sein et de la prostate : leur propre risque de cancer du sein grimpait de 78 %. Enfin, les résultats confirment une tendance observée ultérieurement : le lien semble particulièrement fort chez les familles de descendance afro-américaine.
Les auteurs n’ont pas creusé les mécanismes qui entrent potentiellement en jeu, mais concluent qu’en consultation, les praticiens ne doivent surtout pas omettre de se renseigner sur les antécédents familiaux de cancer chez les personnes de sexe opposé.
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