À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer de ce 4 février et un an après le lancement du 3e plan 2014-2019, l’Institut de veille sanitaire publie son rapport annuel sur « Les cancers en France ».
Les dernières données épidémiologiques (incidence, mortalité, survie et prévalence) sont celles de 2012 déjà présentées dans l’édition 2013. Cette année-là, 355 000 nouveaux cas et 148 000 décès avaient été enregistrés. De nouvelles données sur les projections d’incidence et de mortalité 2015 et la survie nette à 15 ans seront disponibles au premier semestre 2015.
Hausse de 36 %
Pour la première fois, l’INCa publie les données sur le risque de développer un second cancer. Les estimations sont obtenues à partir de l’étude K2-France portant sur 289 967 personnes atteintes de cancers (adultes et enfants) pour lesquels un premier diagnostic de premier cancer a été posé entre 1989 et 2004 et suivis jusqu’au 31 décembre dans 8 départements français (Bas-Rhin, Calvados, Doubs, Hérault, Isère, Manche, Somme et Tarn). Le risque de second cancer en France est multiplié par 1,36 (augmenté de 36 % par rapport au risque en population générale). Ce risque est d’autant important que le premier cancer est associé d’alcool et de tabac. Chez les personnes atteintes de cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS), le risque de cancer est multiplié par 4 par rapport à la population générale (le risque relatif est de 3,89 chez l’homme et de 3,43 chez la femme). Pour le cancer du poumon, le risque est augmenté de 43 % chez l’homme et de 31 % chez la femme. Le risque est en revanche plus modéré pour le cancer colorectal, le cancer du sein (R =1,31) ou le cancer de la prostate (1,1).
Sein et poumon chez la femme
Le rapport distingue les cancers dont l’incidence et la mortalité ont diminué (cancer de l’estomac, du col de l’utérus, de l’œsophage ou des VADS), des cancers dont l’incidence a augmenté et la mortalité a baissé (sein, prostate) et de ceux dont l’incidence et la mortalité ont augmenté (poumon chez la femme, mélanome cutané, cancer du système nerveux central). En France, en dépit de l’augmentation de l’incidence et de la mortalité du cancer du poumon, le cancer du sein reste chez la femme le premier cancer en termes d’incidence et de mortalité. Plus de 650 000 femmes vivent ou ont vécu le diagnostic et le traitement du cancer du sein qui reste une priorité du plan cancer. De même la lutte contre le tabac responsable de 44 000 décès par an. L’INCa note toutefois que « l’année 2014 semble refléter le début des premiers signes d’une tendance à la baisse » de la prévalence tabagique (27,3 % des Français se déclarent fumeurs quotidiens).
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