UN PLATEAU de consultations qui optimise le parcours des patients et réduit les délais d’attente, un dossier médical informatisé unique pour chaque malade, une médecine personnalisée guidée par la biologie et par l’image permettant de définir le traitement le plus adapté… L’Institut Gustave Roussy (IGR) ne manque pas d’innovations dans le domaine de la cancérologie.
La période 2003-2008 y a été marquée par de profondes restructurations architecturales et organisationnelles. Celles-ci comprennent au total 30 000 m 2 d’espaces rénovés ou construits dont un nouveau bâtiment de 18 000 m 2, relié au bâtiment principal et accessible à partir d’un nouveau hall d’accueil. Objectif : répondre aux nouvelles attentes des patients et offrir un visage reflétant une cancérologie moderne et humaine telle qu’elle est pratiquée à l’IGR.
D’un point de vue fonctionnel, le nouveau plateau de consultations et le bloc opératoire communiquent désormais avec le nouveau plateau de biologie et de pathologie pour faciliter les analyses et accélérer les rendus de résultats. Cette organisation permet de regrouper les services de même nature pour offrir une concentration de compétences autour du patient. L’enveloppe financière des travaux s’est élevée à 85 millions d’euros et a été financée essentiellement par l’IGR.
Construit à la fin des années 1970, le bâtiment principal de l’IGR n’était plus adapté aux enjeux médicaux, scientifiques et humains de la prise en charge des personnes atteintes de cancer. « Nous avons donc repensé notre institut, notre ancrage dans notre ville et notre environnement. Nous avons réorganisé l’accueil et la prise en charge des malades, réuni les espaces de consultation sur un lieu unique et facile d’accès, regroupé les laboratoires dans un ordre logique en mettant en avant les technologies nouvelles et les outils nouveaux de l’imagerie, de la biologie et de l’informatique », a expliqué le Pr Tursz, directeur général de l’IGR.
De nouveaux défis pour l’IGR
Mais l’IGR doit, sans cesse, poursuivre ses efforts. « Notre institut doit s’intégrer davantage dans sa ville et sa région avec l’AP-HP et les deux autres centres de lutte contre le cancer de l’Ile-de-France. La loi sur la réforme de l’université l’incite à rejoindre le monde universitaire et à constituer un centre pluridisciplinaire de recherche intégrée. Par ailleurs, nous devons développer, sans cesse, le travail en réseau avec les centres européens du cancer », a souligné le Pr Tursz.
L’inauguration du nouvel IGR a également été l’occasion pour Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de féliciter l’IGR pour ses innovations. Et de rappeler, comme l’a fait Roselyne Bachelot, que le plan Cancer II – avec ses 2 milliards d’euros de financement dont 732 millions dédiés à des mesures nouvelles – est « l’expression d’une volonté politique forte, celle de faire reculer le cancer. Un patient cancéreux sur deux guérit et doit retrouver une vie normale. »
Enfin, Valérie Pécresse a souligné « l’ambition de l’IGR d’être un jour élevé au rang d’institut hospitalo-universitaire (IHU). Roselyne Bachelot et moi-même sommes marraines de cette ambition. Mais il faudra, pour cela, passer tous les examens de passage. Je sais que l’IGR tiendra ses promesses et qu’il saura notamment renforcer encore les liens étroits qui le lient au pôle de compétitivité Médicen. La lutte contre le cancer est une cause nationale, mais aussi, un combat à l’échelle européenne et internationale. Notre prochain défi, c’est donc de conforter la place de la France dans les programmes européens de consortium de recherche en collaboration avec les industriels et dans les programmes cadres. »
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