Une journée pour les généralistes et les spécialistes

Paris, capitale des cancers cutanés le 8 février

Publié le 14/01/2013
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LE PARCOURS de soin et la prise en charge optimale des patients atteints de cancers cutanés depuis le diagnostic de la tumeur primitive jusqu’aux stades évolués et/ou métastatiques implique différents acteurs médicaux : médecins généralistes, chirurgiens, dermatologues, oncologues et anatomopathologistes.

« C’est pourquoi, cette Journée d’actualité en cancérologie cutanée est ouverte à tous afin d’aborder de façon pratique les points essentiels de la prise en charge grâce à des discussions autour de cas cliniques et d’arbres décisionnels », explique le Pr Marie-Thérèse Leccia (CHU Grenoble, présidente du Groupe de cancérologie cutanée de la Société française de dermatologie).

L’incidence des cancers cutanés ne cesse d’augmenter, notamment pour le mélanome. En 2011, 9 800 nouveaux cas ont été déclarés et plus de 2 000 décès ont été liés au mélanome. Plus de 90 % des mélanomes sont diagnostiqués au stade de tumeur primitive traitée par exérèse chirurgicale, avec une survie à dix ans estimée entre 75 et 85 %. Au stade métastatique viscéral, il n’existait jusqu’alors aucun traitement modifiant la survie globale. « Mais au cours des derniers mois, des avancées thérapeutiques majeures liées au développement des thérapies ciblées et de l’immunothérapie sont venues modifier le pronostic des patients atteints de mélanome, mais aussi de carcinomes basocellulaires et de kératoses actiniques. Elles seront présentées lors de la Journée », souligne le Pr Marie-Thérèse Leccia.

Les avancées en immunothérapie et traitements ciblés.

Il s’agit notamment de l’ipilimumab, une immunoglobuline humaine IgG1 anti-CTLA4 qui a démontré pour la première fois, une amélioration de la survie globale chez les patients atteints de mélanome métastatique. Les inhibiteurs de PD1 (Programmed cell Death protein 1) et de son ligand représentent une autre voie très prometteuse. Quant aux nouvelles thérapies ciblées, il s’agit pour le moment, du vémurafenib indiqué pour le traitement des mélanomes métastatiques présentant la mutation BRAF/V600E. Des essais cliniques avec d’autres inhibiteurs de BRAF (dafrafenib) ou associant plusieurs inhibiteurs sélectifs, afin de limiter l’émergence de résistances, sont en cours.

« De nouvelles recommandations concernant les mélanomes métastatiques seront présentées », ajoute le Pr Marie-Thérèse Leccia.

Dans les carcinomes basocellulaires, les espoirs reposent sur les inhibiteurs de la voie hedgehog (vismodegib).

Enfin, des traitements topiques (ingenol mebutate, imiquimod) et différentes techniques de photothérapie dynamique ont été récemment développés pour la prise en charge des kératoses actiniques multiples.

JACC 2013. Vendredi 8 février 2013. Lieu : UIC : 16 rue Jean Rey 75015 Paris.

Programme scientifique et inscription sur le site : www.jacc2013.com

 CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 9209