Des images et des mots

Pour expliquer le cancer aux personnes déficientes intellectuelles

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Publié le 28/09/2017
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C'est un ouvrage écrit avec des mots simples où les illustrations sont aussi parlantes que les mots. Lucie est soignée pour un cancer raconte le parcours de soin d'une adulte déficiente mentale atteinte par la maladie, au travers d'une cinquantaine d'étapes illustrées et commentées.

Des premières douleurs au ventre à l'annonce de la maladie, en passant par différents examens tels que l'échographie (« une photo de l'intérieur du ventre par devant ») ou la coloscopie (« une photo de l'intérieur du ventre par derrière »), l'ouvrage n'élude pas les questions d'inconfort au moment d'aller aux toilettes, de l'appétit qui manque. Les illustrations permettent de faire passer des messages que le texte court, rédigé par le Dr Bernard Azéma, ne dit pas : La peau qui change de teinte, les cheveux qui, après la chimiothérapie, ne repoussent pas toujours de façon harmonieuse.
« Un ouvrage a été édité en Grande-Bretagne en 2002. Nous avons trouvé l'initiative inspirante, c'est pourquoi nous avons décidé d'éditer un livre correspondant aux codes français », explique le Dr Daniel Satgé, anatomo-pathologiste, et directeur de l'association Oncodéfi* qui a pour objet d'accompagner les personnes handicapés mentales dans la prévention et le soin des cancers. « Les personnes déficientes intellectuelles peuvent comprendre beaucoup de choses, si on prend le temps de leur expliquer », précise-t-il. « Pour la réalisation de ce livre, quatre personnes déficientes intellectuelles ont participé au groupe de réflexion aux côtés des médecins. Pour l'accompagnement de ces patients, c'est la même démarche de partage qui doit présider », plaide le responsable associatif.
Édité à 2 000 exemplaires, cet ouvrage dont il s'agit du deuxième pressage a bénéficié du mécénat de l'Association prévoyance santé (ADPS) en partenariat avec Allianz, et de la Fondation Bouygues Construction.

*www.oncodefi.org

De notre correspondant à Montpellier, Guillaume Mollaret

Source : Le Quotidien du médecin: 9605