Deuxième groupe pharmaceutique français (derrière Sanofi), les laboratoires Servier assurent consacrer 25 % de leur chiffre d'affaires de médicaments princeps à la recherche et développement (soit un peu plus de 700 millions d'euros). Le groupe est spécialisé sur cinq aires thérapeutiques principales : les maladies cardiovasculaires, l'oncologie, les maladies neurodégénératives, le diabète et les maladies immuno-inflammatoires.
Le groupe prépare l'avenir, comme l'a confié au « Quotidien » son président Olivier Laureau. Il a récemment décidé de regrouper l'ensemble de sa recherche sur un site unique à Saclay, et entend renforcer sa présence dans le cardiovasculaire et le diabète, et devenir à terme un acteur de référence dans le domaine de l'oncologie, des maladies immuno-inflammatoires et des maladies neurodégénératives.
17 médicaments en développement
Lors d'un rendez-vous avec la presse, Éric Falcand, vice-président de Servier, a détaillé le portefeuille de produits en développement de son groupe. Au nombre de 17, il comprend 8 candidats médicaments en oncologie (7 en phase I, un en phase III), un dans l'insuffisance cardiaque (phase III), deux dans le traitement de l'AVC (phase II), un dans l'insuffisance veineuse (phase II), un dans le diabète de type II (phase III), un dans la maladie de Duchenne (phase I), un dans l'arthrose (phase I), un dans la sclérose en plaques (phase II), et un autre dans la maladie d'Alzheimer (phase II).
Parallèlement, le groupe développe une stratégie de partenariats avec d'autres laboratoires. « Plus de 40 partenariats ont été signés en cinq ans, rappelle Éric Falcand, ils nous permettent de disposer d'un portefeuille au-delà de nos capacités. » Certains de ces partenaires ne sont pas des inconnus et se nomment Amgen, Pfizer, ou encore Novartis.
La moitié de ces partenariats concernent l'oncologie. Un accord a ainsi été signé avec l'américain Vernalis, visant à cibler les protéines BCL-2, dont les dérégulations jouent un rôle clé dans la survie anormale de la plupart des cellules cancéreuses. Deux candidats médicaments, tous deux en phase I de développement clinique, sont nés de cette union. De la même manière, Servier a signé un autre accord de partenariat avec le nippon Taiho en matière de cancer colorectal. Accord qui a permis le co-développement de Lonsurf, un traitement du cancer colorectal métastasé (CCRm), déjà commercialisé au Japon et aux États-Unis, et bientôt disponible en Europe.
« Notre objectif est d'arriver à faire enregistrer une nouvelle molécule tous les trois ans, conclut Emmanuel Canet, vice-président exécutif en charge de la R & D. Pour cela, Servier doit lancer tous les ans une dizaine de programmes de recherche. »
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