EN COMBINANT ce nouveau marqueur, qui est la protéine PAM4, au biomarqueur déjà en usage pour monitorer la progression de la maladie et qui est le CA19-9, on a pu dépister 85 % des patients souffrant de cancer du pancréas dans sa forme d’adénocarcinome ductal (90 % des cancers du pancréas).
David Gold et son équipe (New York) ont préalablement établi qu’un test immunoenzymatique, employant l’anticorps monoclonal PAM4 pour tester le sérum des malades, est capable d’identifier 82 % des patients souffrant d’un adénocarcinome ductal du pancréas (ACDP). Le test avait identifié 13 patients parmi 21 qui présentaient un ACDP à un stade I (62 %) dans une étude qu’ils avaient antérieurement publiée.
Dans le travail que ces auteurs ont présenté au « Gastrointestinal Cancers Symposium » (États-Unis), ont été inclus 602 individus, partagés en 4 groupes : des patients ayant un cancer du pancréas, comportant des ACDP et d’autres formes : ceux ayant des cancers d’organes voisins ; des patients avec une maladie pancréatique bénigne, telle qu’une pancréatite ; des adultes en bonne santé.
64 % de ceux au stade 1.
Le nouveau test fondé sur PAM4 a détecté 76 % des individus porteurs d’un ACDP et 85 % de ces cas lorsqu’il était combiné avec le test CA19-9. Parmi ces patients, le test a dépisté avec précision 64 % de ceux au stade 1 de la maladie et 85 % des individus avec une maladie avancée, lorsqu’il est combiné avec le test CA19-9.
Dans les cancers des organes avoisinants, les investigateurs ont trouvé qu’environ la moitié des patients avec une localisation biliaire extrahépatique et périampullaire d’un adénocarcinome étaient positifs pour la protéine PAM4.
Par comparaison, 19 % des patients avec une maladie pancréatique bénigne et 23 % avec une pancréatite chronique sont positifs pour la protéine PAM4.
« Ces résultats montrent que la réactivité à l’anticorps PAM4 est fortement restreinte à l’ACDP, le biomarqueur étant présent à un stade précoce de l’évolution de la maladie », a remarqué Gold. « Pour autant que nous le sachions, il n’y a pas de biomarqueur ou d’antigènes cibles qui s’expriment à une fréquence aussi importante et à une concentration appréciable dans l’ACDP, ce, avec une telle spécificité. »
Les chercheurs ont d’ores et déjà prévu d’utiliser le test de dépistage chez des patients à haut risque de cancer du pancréas : les sujets ayant une pancréatite chronique, les cas de diabète d’installation brutale et les personnes ayant des antécédents familiaux d’ACDP. On va tenter de dépister la survenue d’un ACDP à un stade précoce de la croissance tumorale.
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