Le CHU de Lyon qui, avec près de 14 000 patients et 8 500 nouveaux cas pris en charge chaque année, est la première structure de soins spécialisée de la région Rhône-Alpes, a annoncé la création de l’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon (IC-HCL). Cette nouvelle structure a pour objectif de « fédérer les compétences, mieux coordonner la recherche », et améliorer le parcours de soins des patients grâce à la création d’une « hot line cancer » réservée aux médecins libéraux.
Même si Dominique Deroubaix, directeur général des Hospices civils de Lyon, préfère parler « d’émulation », la cancérologie, dans la région lyonnaise, est une discipline où règne une véritable concurrence entre le CHU et sa dizaine d’hôpitaux, le réseau des cliniques privées et celui du secteur privé à but non lucratif. C’est dans ce contexte très « dynamique », comme il le reconnaît lui-même, que le CHU entend désormais, avec, l’IC-HCL, rendre « plus lisible l’excellence de ses médecins ». Car la cancérologie, ajoute le Pr Olivier Claris, président de la commission médicale d’établissement, représente, avec quelque 75 000 séjours par an, le quart de l’activité d’un CHU qui reste « unique en France pour sa capacité à prendre en charge tous les cancers, du plus fréquent au plus rare », et dont la clientèle, au-delà de l’agglomération et de la région, vient de France entière et de l’étranger.
Trois cents cancérologues et oncologues
Pour le directeur de l’IC-HCL, le Pr Gille Dreyer, oncologue, qui travaille à l’élaboration de cet Institut depuis plusieurs années avec les quelque trois cents cancérologues et oncologues de l’ensemble des sites du CHU, l’objectif est certes de « mieux faire reconnaître la complémentarité de ses services médicaux et chirurgicaux au sein de six groupements hospitaliers et quatorze hôpitaux disposant de six mille lits ». Mais l’Institut a deux autres buts prioritaires, tout aussi importants, qui ne peuvent être poursuivis qu’en accentuant son partenariat déjà ancien avec d’autres organismes comme le Centre anticancéreux régional, l’INSERM , le Cancéropôle régional, l’Institut du cancer...
D’une part, « mieux valoriser l’extrême richesse de son réseau d’équipes de cliniciens et de chercheurs », sachant que le CHU abrite une bonne vingtaine de structures et pôles de référence internationale dans l’étude de nombreuses tumeurs. « Grâce au regroupement et à la rationalisation de nos forces, résume le Pr Dreyer, nous serons plus efficients en termes de publications, et, d’un autre côté, en matière de nouvelles molécules, l’Institut ne pourra que booster les travaux de notre plateforme de développement de nouveaux médicaments anticancéreux, le Centre d’innovation en oncologie-hématologie de Lyon. » D’autre part, alors que comme le reconnaît lui-même l’état-major du CHU « le lien ville-hôpital s’est progressivement étiolé ces dernières années », l’IC-HCL aura aussi pour mission d’améliorer les liens entre les médecins libéraux et le CHU : « Avant l’été 2015 », annonce le Pr Dreyer, l’Institut va mettre en place une « hot line cancer » réservée aux médecins de ville libéraux. Son rôle sera d’orienter plus rapidement leurs patients au sein des différents services spécialisés, « en leur garantissant un rendez-vous sous 24 heures ».
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