Un nez électronique diagnostique le cancer pulmonaire sur air expiré

Publié le 09/09/2013
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Crédit photo : PHANIE

La piste du nez électronique pour diagnostiquer de façon non invasive les cancers du poumon prend de pus en plus d’importance. A Barcelone, au congrès annuel de la Société européenne de pneumologie, une équipe de l’université de Latvia (Lettonie) présente aujourd’hui des premiers résultats très encourageants dans le diagnostic des cancers du poumon sur air expiré.

L’expérience réalisée par le Dr Maris Bukovskis, premier auteur, a été menée sur une petite population constituée de 252 sujets atteints de cancers du poumon et de 223 autres atteints de différentes maladies pulmonaires ; 265 étaient non-fumeurs et 210 fumeurs. Les tests ont également été menés chez des personnes en bonne santé.

Chez les non-fumeurs, le nez électronique a identifié 128 sujets atteints de cancer pulmonaire dont 5 faux positifs. Chez les fumeurs, le dispositif a identifié 114 personnes atteintes de cancer pulmonaire avec également 5 erreurs diagnostiques. Maris Bukovskis s’est déclaré satisfait de ces premiers résultats et de la sensibilité élevée du test. Le principal écueil vient du fait que le dispositif est sans arrêt confronté à de nouvelles odeurs et doit être reparamétré à chaque fois ce qui pose le problème de la permanence de la méthode de mesures.

L’idée n’est toutefois pas complètement nouvelle. Un nano-nez artificiel conçu par une équipe israélienne, capable de détecter des composés organiques a déjà été utilisé avec succès pour identifier des nodules malins. Et des travaux bien avancés ont aussi montré la capacité de chiens, spécifiquement entraînés, à « flairer » des cancers pulmonaires, gastro intestinaux et prostatiques.

Analysis of exhaled breath in lung cancer by multifactorial logistic regression analysis. ERS 2013

Dr ANNE TEYSSÉDOU

Source : lequotidiendumedecin.fr