Basé sur des lignées cellulaires tumorales

Un nouveau vaccin à l’essai dans le cancer pulmonaire avancé

Publié le 06/04/2012
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Crédit photo : PHANIE

Un vaccin thérapeutique développé dans le cancer pulmonaire a apporté des taux encourageants de survie à long terme chez des patients à un stade avancé, dans une étude clinique de phase II, selon la présentation à l’AACR de Lyudmila Bazhenova (San Diego). Le vaccin nommé belagenpumatucel-L, est un vaccin cellulaire fondé sur 4 lignées de cellules de cancer du poumon. L’étude a porté sur 75 patients porteurs d’un cancer pulmonaire non à petites cellules : deux patients au stade 2, 12 patients au stade 3A, 15 au stade 3B et 46 au stade 4. Après avoir reçu les injections du candidatvaccin, les résultats montrent pour l’ensemble de la cohorte, une médiane de survie de 14,5 mois et un taux de survie à 5 ans de 20 %. Le groupe des patients aux stades 3B/4 ont une médiane de survie de 15,9 mois et un taux de survie à 5 ans de 18 %. Les patients aux stades 3B/4, non progresseurs après la chimiothérapie, ont une médiane de survie de 44,4 mois et un taux de survie à 5 ans de 50 %, « du jamais vu », soulignent les auteurs. Une étude de phase III de confirmation est en cours.

Il existe d’autres approches vaccinales dans le cancer pulmonaire, comme celle récemment publiée par une équipe française (Élisabeth Quoix et coll., Strasbourg. Lire « le Quotidien » du 24 octobre 2011). Le vaccin nommé TG 4010 est dans ce cas sous la forme d’une immunothérapie destinée à stimuler la réponse immunitaire contre MUC1, une protéine altérée ou sécrétée de manière excessive dans certains cancers pulmonaires. L’ajout du vaccin à la chimiothérapie de première ligne améliore la réponse, la survie sans progression et la médiane de survie chez les patients aux stades 3B/4.

La réponse aux antifolates

Par ailleurs, à la Conférence de Chicago, une équipe a présenté un test dans le cancer pulmonaire non à petites cellules qui pourrait prédire une réponse aux antifolates (Sarah Bacus et coll.). La mutation du gène KRAS ou son amplification dans le cancer pulmonaire sont associées à un pronostic péjoratif et à une moindre réponse aux traitements ciblés (antifolates : méthotrexate et pemetrexed). Ces derniers résultats suggèrent que la probabilité de bonne réponse est meilleure si le gène est simplement muté et non amplifié. Avant de prescrire un antifolate, il serait intéressant de tester les gènes KRAS, estiment les auteurs, dans le cancer pulmonaire et les autres cancers où il peut être impliqué : pancréas, voies biliaires, colorectum et l’endomètre.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr