Le Dr Bernard Escudier, de l’Institut Gustave Roussy à Paris, a présenté ce lundi 2 juin les résultats d’une étude validant un test génétique capable de prédire le risque de récidive du cancer du rein après une néphrectomie. L’annonce a eu lieu à l’occasion du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se tient jusqu’à demain, mardi.
Ce test repose sur l’analyse de l’expression de 16 gènes dans les tissus tumoraux. Un score de récurrence est calculé sur la base de ce profil d’expression, et est censé prédire le risque de récidive après une ablation du rein chez les patients atteints d’un carcinome rénal à cellules claires de stade I à III.
Ce score de récurrence, donné sur une échelle de 0 à 100, avait été mis au point à partir du génotypage d’une cohorte de 931 patients recrutés par les chercheurs de la clinique de Cleveland aux États-Unis, mais il avait besoin d’être validé par une équipe indépendante. C’est ce à quoi se sont employés les chercheurs français.
Un risque qui augmente très rapidement
Ils ont donc mené une étude sur 645 patients ayant subi une néphrectomie entre 1995 et 2007. Ces patients ont bénéficié d’un suivi médian de cinq ans et demi. Il y avait une rechute dans les cinq premières années chez 7 % des patients opérés pour une tumeur de grade I, chez 16 % de ceux opérés pour une tumeur de grade II et chez 30 % chez ceux opérés pour une tumeur de grade III.
Les auteurs sont parvenus à mener le test correctement chez 97 % des patients, et ont constaté que l’augmentation du score était statistiquement associée avec celle du risque de récurrence. Ce dernier était multiplié par 3,9 tous les 25 points de score de récurrence supplémentaires. En analyse multivariée, le risque de récurrence était toujours multiplié par 2,7 pour chaque tranche de 25 points de score supplémentaires. En outre, le score permettait également de prédire la survie totale et la survie sans progression de la maladie.
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