Des chercheurs ont découvert qu’une enzyme humaine ayant des propriétés antivirales entraîne des mutations à l’origine de cancers.
On sait depuis février 2013 (publication dans « Nature ») que l’enzyme APOBEC3B est responsable de plus de la moitié des cancers du sein. Maintenant, elle apparaît comme un contributeur très important de la cancérogenèse, plus que les rayons UV ou le tabagisme, souligne Reuben Harris, l’investigateur principal. Avec son équipe, il montre à partir d’échantillons tumoraux, que APOBEC3B est significativement élevée dans des cancers du col, de la vessie, du poumon, du sein, de la tête et du cou.
Deux potentialités contraires
L’enzyme est peu représentée dans les tissus normaux. Cette enzyme, qui est produite par le système immunitaire, est connue pour être protectrice contre des virus. Elle aurait donc deux potentialités inverses, l’une étant bénéfique et l’autre délétère (mutagénicité).
La mutation d’APOBEC3B est-elle un lien commun entre les différents cancers ? La question reste posée. L’important serait de bloquer l’action de cette enzyme sur l’ADN conduisant à sa mutation.
Nature Genetics, 14 juillet 2013
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