Un objectif ambitieux pour 2 015

70 % des hypertendus contrôlés

Publié le 03/10/2013
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L’ENQUÊTE FLASH (French league against hypertension survey) 2004-2010 l’a confirmé : après une phase d’amélioration, la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA), a atteint un plateau depuis 2007 avec environ la moitié des patients contrôlés. Une situation liée notamment à la mauvaise observance des traitements par les patients, mais aussi à l’attitude des praticiens et aux médicaments.

Comment obtenir dans la vraie vie les bons résultats observés dans les essais, dans lesquels 65 à 70 % des patients atteignent les objectifs ? L’expérience canadienne confirme que l’objectif est réalisable : le programme, fondé sur des messages simples, lancé en 1999 à destination des médecins et des patients a permis une progression du pourcentage d’hypertendus bien contrôlés de 13 % à 64,6 % en 2009 et 70 % actuellement. Des résultats tout aussi convaincants ont été obtenus aux États-Unis, où le taux de patients atteignant l’objectif est passé de 44,6 % en 2001-2002 à 60 % pour la période 2009-2010, parallèlement à un recours plus fréquent aux traitements, en particulier aux associations fixes d’antihypertenseurs.

Le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle, la Société française d’hypertension artérielle et la Société française neurovasculaire, avec le soutien de la Direction générale de la santé, ont souhaité mobiliser les professionnels de santé avec un programme à l’objectif ambitieux : 70 % d’hypertendus contrôlés à l’horizon 2 015.

« Il faut changer d’attitude et considérer un patient avec une pression artérielle de 150/80 mm Hg comme un sujet à risque d’accident vasculaire, de démence et de perte d’autonomie », a insisté le Pr Jean-Jacques Mourad. Sept règles sont retenues pour optimiser la prise en charge : confirmer le non-contrôle de la PA par des mesures ambulatoires, rechercher activement la mauvaise observance, privilégier la bithérapie fixe à la rotation de monothérapie en cas d’inefficacité du traitement initial, passer à une trithérapie si la bithérapie est insuffisante, rechercher une étiologie, organiser un parcours de soins et évaluer les performances de la prise en charge.

D’après la communication du Pr Jean-Jacques Mourad, hôpital Avicenne, Bobigny. Symposium organisé par Daiichi-Sankyo.

 Dr ISABELLE HOPPENOT

Source : Le Quotidien du Médecin: 9268