LE Pr B. E. STRAUER (Düsseldorf) a présenté les résultats à 5 ans de l’étude STAR qui confirment le maintien de l’efficacité de la greffe de cellules souches chez des patients ayant une insuffisance cardiaque secondaire à une cardiopathie ischémique.
L’étude a porté sur 391 patients dont la fonction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) était ≤ 35 %, avec une classe NYHA moyenne à 3,2. Cent quatre-vingt-onze d’entre eux ont reçu une greffe de cellules monosouches de moelle osseuse, au niveau de la zone infarcie (les 200 autres constituant un groupe témoin).
Les contrôles hémodynamiques montrent que l’amélioration des différents paramètres étudiés à 3 mois (index cardiaque, capacité à l’effort, consommation d’oxygène, contractilité du ventricule gauche) persiste à 12 et 60 mois.
À 5 ans, on retiendra l’évolution de la fraction d’éjection qui est passée de 29,4 à 36,8 % dans le groupe traité, alors qu’elle s’est détériorée dans le groupe témoin (de 36 à 32 %). Mais, c’est surtout la différence de mortalité qui impressionne : elle est de 0,75 % par an dans le groupe traité et de 3,68 % dans le groupe témoin (p < 0,01) ; autrement dit, 7 décès contre 32.
Même si on ne connaît toujours pas exactement le mécanisme d’action de ces greffes, on comprend le Pr Strauer quand il affirme qu’après l’infarctus du myocarde, cette approche est en train de forger sa place dans l’insuffisance cardiaque pour augmenter la qualité et la durée de vie.
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