L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de donner son feu vert mardi aux premières implantations du cœur artificiel Carmat en France dans le cadre d’une étude clinique de faisabilité. La bioprothèse vise « une fonctionnalité et une durabilité exemplaires », comme l’a déclaré la société française dans un communiqué.
Les essais vont se dérouler dans trois centres : l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, le Centre chirurgical Marie Lannelongue du Plessis-Robinson et à l’hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes. Les équipes vont débuter « immédiatement » le processus de sélection des patients. Les patients éligibles devront souffrir d’une insuffisance cardiaque terminale, avec un pronostic vital engagé et ne bénéficiant d’aucune alternative thérapeutique.
Des essais en France et à l’international
L’essai français ne devrait pas remettre en question les projets lancés en mai dernier à l’international, la formation des équipes étant désormais « bien avancée ». Quatre centres hospitaliers en Belgique, Pologne, Slovénie et Arabie Saoudite ont en effet obtenu les accords nécessaires pour procéder à l’implantation du cœur artificiel.
Le succès de la procédure sera évalué par le taux de survie à 1 mois. Si les essais cliniques sont réussis, l’entreprise assure que son cœur artificiel pourrait sauver chaque année la vie de dizaines de milliers de patients tout en leur assurant une absence de risque de rejet et une qualité de vie sans précédent. La société Carmat fondée en 2008 par le chirurgien Alain Carpentier, veut être un « espoir » pour les 95 % des malades, soit 100.000 en Europe et aux États-Unis, qui ne pourront pas recevoir une transplantation.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024