« La HAS insiste sur le fait qu’en prévention secondaire - c’est-à-dire après un accident cardio-vasculaire, infarctus, AVC - l’intérêt des statines est indiscutable. Elle a également considéré qu’en prévention primaire (avant un accident), les statines sont à réserver aux personnes qui sont à haut risque c’est-à-dire qui cumulent plusieurs facteurs de risque tels qu’un diabète, une HTA, un tabagisme... Par contre, dans le cas d’une hypercholestérolémie non familiale isolée, il n’a pas été démontré que la prescription de statines était efficace. Le traitement par statine n’est alors pas justifié.
La HAS constate un certain mésusage des statines en France : un recours abusif aux statines en prévention primaire - en regard notamment des effets secondaires possibles de ces molécules -chez des personnes qui ne sont pas à haut risque, en même temps qu’un défaut de prescription de statines chez des patients qui le justifieraient. La HAS a ainsi élaboré pour les établissements de santé un objectif de prescription d’une combinaison de traitements après infarctus du myocarde qui inclut les statines.
Inquiéter les malades, provoquer leur défiance vis-à-vis d’un traitement utile et vis-à-vis des médecins qui prescrivent leur traitement n’est pas responsable. Faire courir le risque d’arrêter leur traitement à des malades qui en ont réellement besoin fait porter une responsabilité lourde à l’auteur de ce livre. »
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