« Les taux de décès liés à une maladie coronaire ont considérablement diminué au cours des trois dernières décennies chez les hommes comme chez les femmes dans presque tous les pays d’Europe », selon une étude publiée dans la revue « European Heart Journal ». En dépit de cette tendance à la baisse, « la mortalité cardio-vasculaire demeure la première cause de décès, ce qui rend nécessaire la poursuite des efforts de prévention primaire pour réduire la consommation de tabac, pour promouvoir une bonne alimentation et améliorer le niveau d’activités physiques », soulignent les auteurs Melanie Nichols et coll.
26 pays
Les chercheurs ont analysé les données OMS de 26 États membres de l’organisation. Les plus fortes baisses ont été observées au Danemark (5,1 % par an chez les hommes ; 5 % chez les femmes), aux Pays-Bas (4,7 % chez les hommes et chez les femmes), à Malte (4,1 % et 4,8 %), en Suède (4,1 % et 3,9 %) et au Royaume-Uni (4 % et 3,9 %). En France, la baisse a été de 2,6 % et 3,1 % par an à partir d’un nombre de décès par maladie coronaire de 21 525 chez l’homme et 16 219 chez la femme (8 % et 6 % des décès en 2009).
Les auteurs signalent toutefois des exceptions notables à cette tendance générale, notamment chez les hommes en Hongrie (- 0,6 %), en Lettonie (- 1,4 %), en Lituanie (- 0,7 %), en Pologne (- 0,5 %) et en Roumanie (+ 1 %). Chez les femmes, les exceptions à la baisse significative observée ailleurs sont la Grèce (- 0,4 %), la Hongrie (- 0,1 %), la Lituanie (- 1,6 %), la Pologne (+ 0,6 %), la Roumanie (+ 0,6 %) et la Slovaquie (+ 0,3 %).
Stagnation chez les moins de 45 ans
« Il est clair que la situation reste préoccupante dans certains pays dans lesquels la tendance à la baisse semble se ralentir et, pour un petit nombre d’entre eux, la mortalité liée à une maladie coronaire commence même a augmenter de manière significative chez les plus jeunes », relève Melanie Nichols. Certains pays comme l’Italie, la Lettonie ou le Royaume-Uni semblent en effet avoir atteint un plateau chez les hommes de moins de 45 ans. La France et la République tchèque présentent également ce même type d’évolution chez les femmes de moins de 45 ans. Chez les 45-54 ans, la même stagnation s’observe dans les deux sexes en Lettonie ou au Royaume-Uni, par exemple. En Grèce, la tendance est même à l’augmentation chez les femmes de 45-54 ans. Selon les auteurs, cette évolution serait due à une hausse de la prévalence de l’obésité et du diabète qui représentent avec le tabagisme des facteurs de risque de maladie coronaire. Même si cette tendance observée chez les moins de 45 ans reste encore minoritaire en Europe, les auteurs craignent qu’elle ne soit un signe avant-coureur d’une augmentation générale de la mortalité coronaire.
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