De nouveaux enjeux

La prise en charge de la FA doit évoluer

Publié le 04/02/2010
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TROUBLE du rythme cardiaque le plus fréquent la fibrillation auriculaire (FA) expose chaque année 100 000 patients en France à un risque cardiovasculaire accru. Alors que les attentes sur l’amélioration de la prise en charge sont fortes, le pronostic de la FA a peu évolué en 20 ans. C’est dans ce contexte que sanofi-aventis a récemment organisé, sous l’égide d’un comité scientifique, les États Généraux de la FA sur le thème des « Nouveaux enjeux autour de la fibrillation auriculaire ».

Cette journée de travail a ainsi permis aux spécialistes de la cardiologie et de la rythmologie d’échanger sur les dernières avancées, de réfléchir à l’évolution de la prise en charge de la FA et de se fixer de nouvelles ambitions pour les patients concernés.

Un accident vasculaire cérébral.

La FA est souvent associée à d’autres pathologies cardiovasculaires (hypertension artérielle, hypertrophie ventriculaire gauche, insuffisance cardiaque…) dont elle aggrave le pronostic. Elle expose également les patients à un risque thromboembolique, notamment survenue d’un accident vasculaire cérébral. La FA possède une gravité « propre » et doit être considérée comme une pathologie cardiovasculaire à part entière. En effet, des études françaises et internationales ont montré que la FA expose les patients à un sur-risque de morbi-mortalité cardiovasculaire indépendant des facteurs de risque ou des pathologies cardiovasculaires associées (mortalité cardiovasculaire multipliée par 1,5 à 2,2 chez les hommes et par 1,9 à 3,4 chez les femmes).

Alors que depuis 20 ans la morbi-mortalité cardiovasculaire ne cesse de diminuer de manière régulière en France, le risque de décès lié à la FA ne s’est pas modifié. La prise en charge de la FA montre désormais ses limites : l’instauration d’un traitement anti-thrombotique n’est pas toujours aisé, le traitement des symptômes ne permet pas de réduire la morbi-mortalité cardiovasculaire de ces patients et les thérapeutiques anti-arythmiques actuelles peuvent entraîner des effets indésirables cardiaques et extra-cardiaques. Dans ce contexte, la prise en charge des patients atteints de FA doit évoluer et intégrer de nouvelles approches thérapeutiques et ce d’autant que cette pathologie touche majoritairement une population âgée, en constante augmentation.

Conférence de presse sanofi-aventis à laquelle participaient L. Fauchier et O. Gattoliat.

 Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : Le Quotidien du Médecin: 8701