Le groupe de chercheurs a étudié une série de 5 720 patients pendant un minimum de 36 mois (moyenne d’âge de 62,5 ans), ayant eu un diagnostic récent d’un ou plusieurs anévrismes sacculaires d’au moins 3 mm dans leur dimension la plus importante, et n’ayant occasionné que des troubles légers. Parmi les 6 697 anévrismes étudiés, 91 % ont été découverts de manière fortuite. La plupart (36 %) étaient situés au niveau des artères cérébrales (36 %) ou des carotides internes (34 %). Pendant la période de suivi, totalisant 11 660 anévrismes-années, des ruptures documentées sont survenues chez 111 patients (taux annuel moyen de rupture de 0,95 %). Le travail confirme certaines notions déjà documentées. Le risque de rupture s’accroît avec la taille de l’anévrisme. Ainsi, en prenant les anévrismes de 3 à 4 mm comme référence, ceux de 5 à 6 mm ont un risque relatif (RR) de rupture de 1,13, ceux de 7 à 9 mm passent à un RR de 3,35, ceux de 10 à 24 mm ont un RR de 9,09, et enfin les anévrismes de 25 mm ou plus (anévrismes géants) ont un RR de 76,26 de se rompre. Le risque est également fonction de la localisation. En comparant avec les anévrismes situés sur les artères cérébrales moyennes, ceux impliquant les artères communicantes postérieures et antérieures ont un risque accru de rupture (RR 1,90 et 2,02 respectivement). « Dans notre étude, ces anévrismes se rompent à un taux relativement élevé, même lorsqu’ils font moins de 7 mm. » Enfin, les anévrismes avec un sac accessoire (une protrusion irrégulière de la paroi), se rompent également plus fréquemment (RR 1,63).
Les auteurs notent que des facteurs de risque identifiés dans des travaux antérieurs – antécédents d’hémorragie sous-arachnoïdienne, notion de tabagisme actuel ou ancien, présence d’anévrismes multiples et d’une hypertension, n’affectent pas le risque de rupture dans cette cohorte japonaise.
En résumé, le risque le plus important de rupture concerne les anévrismes cérébraux non rompus de plus de 7 mm, situés sur les artères communicantes antérieures ou postérieures, qui ont un sac accessoire.
« The New England Journal of Medicine », 28 juin 2012, pp. 2474-2482.
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