L’implantation de stents au nitinol a amélioré le résultat de l’angioplastie dans les sténoses artérielles fémoro-poplitées au point que son usage s’est développé comme alternative à la chirurgie. Pourtant, on est confronté à un risque élevé de resténose.
Face à la resténose sur stent, on dispose de la brachythérapie endovasculaire (irradiation par rayon bêta ou gamma). C’est le cas notamment au niveau des coronaires ou elle permet de réduire le risque de resténose récurrente. En revanche, en ce qui concerne les stents fémoro-poplités, la brachythérapie n’a pas montré de bénéfice par rapport à l’angioplastie seule.
C’est dans ce contexte que sont publiés dans le « Journal of Endovascular Therapy » les résultats obtenus avec une nouvelle technique de brachythérapie dans laquelle le ballonnet de l’angioplastie délivre sous forme liquide du rhénium-188 émetteur de rayons bêta. Cette technique comporte deux atouts : le ballonnet permet de délivrer des doses plus précises que ne le fait un cathéter ; des travaux antérieurs ont montré que les rayons bêta comportent des avantages logistiques par rapport aux rayons gamma.
Ce nouveau travail a porté sur 90 patients présentant une sténose sur stent étendue au niveau fémoro-poplité. Résultat : six mois après la brachythérapie, les stents traités étaient encore ouverts dans 95 % des cas ; ils l’étaient dans 80 % des cas à un an. Seuls 9 patients avaient une sténose sur stent et 10 une réocclusion au niveau du segment artériel traité. À douze mois, 62 % des patients avaient une amélioration clinique.
Journal of Endovascular Therapy, vol 19, n°4, 2012.
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