Un boîtier de télésurveillance destiné aux patients atteints d’insuffisance cardiaque est en cours de développement à Nancy. Ce boîtier, mis en place par les médecins du Centre d’investigation clinique plurithématique Pierre Drouin, permettra de suivre le patient à domicile afin d’adapter rapidement le traitement après une première hospitalisation.
Un mauvais suivi de la maladie
L’insuffisance cardiaque reste la cause d’hospitalisation la plus fréquente chez les patients âgés de plus de 65 ans. Actuellement, près de 20 % des malades sont réhospitalisés au bout de trente jours. Plus d’un tiers des patients décèdent dans les 12 mois. L’objectif est donc d’améliorer l’espérance de vie des malades en adaptant au plus vite leur traitement médicamenteux. « Nous avons les moyens thérapeutiques de stabiliser l’état de santé des patients après leur sortie, mais le suivi est difficile en raison de la complexité du traitement et du manque de médecins », déplore Patrick Rossignol, co-créateur du dispositif. De plus, le nombre d’insuffisants cardiaques progresse en raison de l’augmentation des facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète ou le vieillissement de la population.
Mise en place du dispositif
Le boîtier, installé au domicile du patient, permettra d’analyser plusieurs marqueurs cardiaques et rénaux à partir d’une goutte de sang prélevée sur le doigt du patient. Les données seront transférées vers un centre de télésurveillance qui alertera le médecin traitant si besoin.
Les premiers prototypes sont attendus pour la fin 2013 et une première étude suivra afin d’obtenir le marquage CE. Une seconde étude sera mise en place en 2014. « Nous ajouterons des données socio-économiques dans notre seconde étude afin de mesurer les économies faites grâce à ce système », explique Patrick Rossignol. Actuellement, le coût socio-économique de la prise en charge de la maladie est estimé à près de 1,5 milliard d’euros par an en France.
Le projet a déjà obtenu un financement de 1,9 million d’euros apportés par la Région lorraine, en partenariat avec l’Union européenne via le FEDER (Fond européen de développement régional). Ils couvriront le développement du boîtier et la recherche clinique pour les trois ans à venir.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024